Les Etats-Unis, numéro un mondial de la compétitivité
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Les Etats-Unis ont l’économie la plus compétitive et la plus innovante du monde, révèle mercredi un classement dressé par le Forum économique mondial (WEF) après un changement de méthodologie, qui a relégué la Suisse de la première à la 4ème place.
Pour l’édition 2018 de son Rapport sur la compétitivité mondiale, le WEF, qui réunit chaque année en janvier l’élite économique et politique dans la station de ski huppée de Davos (est de la Suisse), a utilisé « une toute nouvelle méthodologie afin de bien saisir la dynamique de l’économie mondiale en ces temps de quatrième révolution industrielle ».
L’organisation a mesuré la compétitivité de 140 économies par le biais de 98 indicateurs répartis en 12 piliers, notamment les institutions, les infrastructures, la stabilité macro-économique et la capacité d’innovation.
« Tous ces facteurs combinés, les Etats-Unis réalisent la meilleure performance globale avec un score de 85,6 (sur 100), devant Singapour et l’Allemagne », a indiqué le WEF dans un communiqué.
Les Etats-Unis « sont un centre d’innovation », a déclaré à l’AFP Saadia Zahidi, membre du comité exécutif du WEF. « Ils réussissent bien sur leur marché du travail, ils se débrouillent bien concernant la taille de leur marché et assez bien pour ce qui est de leurs institutions », a-t-elle ajouté.
Mais le rapport dénonce aussi un « affaiblissement du tissu social et une détérioration du contexte sécuritaire ». Les Etats-Unis se classent ainsi à la 56ème place avec un taux d’homicides 5 fois plus élevé que le taux moyen des économies avancées.
Le WEF souligne aussi le mauvais score dans le domaine de la santé, avec une espérance de vie en bonne santé de 67,7 ans (46ème place), soit trois ans de moins que la moyenne des économies avancées et six ans de moins qu’à Singapour et au Japon.
La Suisse, qui détenait la première place depuis 9 ans, a obtenu un total de 82,6 points, selon la nouvelle méthodologie, et finit quatrième.
En Asie, Hong Kong arrive en 7ème position (82,3 points), la Corée du Sud 15ème (78,8 points) et la Chine 28ème (72,6 points).
En Europe, la Suède est dans le groupe de tête (9ème, 81,7 points). La France ne se classe qu’en 17ème place, avec 78 points.
« Elle se débrouille bien sur un certain nombre de critères (…) La France a l’un des meilleurs systèmes de recherche au monde », a souligné Mme Zahidi.
Mais « là où le pays est en retard comparé aux autres économies du Top 20, ce sont des choses comme l’état d’esprit entrepreneurial, le développement de l’esprit critique chez les étudiants ou des entreprises en mesure de générer des idées inédites », a-t-elle ajouté.
Le score moyen du monde entier est de 60, soit à 40 points de ce que le WEF appelle « la situation idéale ou la frontière de la compétitivité ».
AFP
Et l’Afrique dans ce Rapport 2018 ? Quels enseignements majeurs l’Afrique devrait-elle tirer du Rapport du WEF, au moment où tout le monde voit la croissance vertigineuse des statistiques de sa démographie et de sa population ?
(1) Il se voit très clairement que le rapport de cette année a été adapté pour tenir compte de l’importance de la technologie numérique en tant que moteur économique de l’ère moderne – une tendance que le WEF (Forum Économique Mondial) appelle «la quatrième révolution industrielle».
(2)Sur les 140 pays évalués par le Rapport 2018 du Forum Économique Mondial, il y a 10 pays Africains sur les 12 derniers et qui sont considérés comme ayant les plus mauvais résultats en termes de compétitivité économique.
Ça se voit sur le graphique ci-dessus:
Le Tchad, le Yemen, Haiti, l’Angola, le Burundi, la R.D. Congo, la Sierra Leone, le Mozambique, le Liberia, la Mauritanie, le Lesotho, et le Malawi.
CONCLUSIONS ET ENSEIGNEMENTS POUR LA GUINEE :
La Guinée est très concernée par les conclusions de ce Rapport, quand bien même elle n’est pas du tout classée dans le groupe des plus mauvais élèves du continent en matière de compétitivité économique et d’économie numérique.
Le WEF (Forum Économique Mondial) prévoyait une croissance de 4% de l’économie mondiale en 2018 et 2019, mais a averti en même temps, que le monde n’était pas prêt pour l’ère numérique.
« Je prévois une nouvelle fracture mondiale entre les pays qui comprennent les transformations innovantes et ceux qui ne le font pas », a déclaré le Président Exécutif du WEF, Klaus Schwab.
« Seules les économies qui reconnaissent l’importance de la quatrième révolution industrielle seront en mesure d’élargir les opportunités pour leurs populations. »
Les leaders du continent Africain et les planificateurs du développement économique et social en Afrique devraient particulièrement y refléchir beaucoup pour que l’Afrique ne soit pas écrasée dans les décennies à venir par le reste du monde.
Pour un pays comme la Guinée, il serait vivement souhaitable de s’approprier les conclusions du WEF, et de réévaluer les bases de son plan de développement des innovations, et de son Économie numérique, à travers l’amélioration beaucoup plus significative de la qualité de son système éducatif et le renforcement des investissements dans le numérique et les innovations technologiques.
L’avenir des générations futures du pays, en dépend largement.