Être intelligent n’a pas que des avantages
Selon une étude américaine, les gens intelligents seraient davantage exposés aux maladies mentales.
Disposer d’un quotient intellectuel supérieur à la moyenne n’aurait pas que des bons côtés. On le sait, les surdoués, surtout durant leur enfance, peuvent parfois se sentir rejetés, voire exclus de la société en raison de leurs aptitudes intellectuelles hors du commun.
En outre, les génies seraient plus enclins à développer des troubles mentaux. C’est la conclusion d’une récente étude menée par une équipe de chercheurs américains, publiée dans la revue Science Direct et relayée par The Independent.
Pour arriver à ce constat, les chercheurs ont interrogé 3.715 membres de la Mensa, une organisation internationale réunissant des personnes à haut quotient intellectuel. Un club fermé réservé aux génies qui possèdent un QI supérieur à 98% de la population américaine, précise le quotidien britannique. Ainsi, tous les cobayes de l’expérience affichaient au minimum 130 de QI.
(1/3) MENSA study release. High Intelligence: A Risk Factor for Psychological and Physiological Overexcitabilities, where we found an..
— Dr. Nicole A. Tetreault (@AwesomeNeuro) October 10, 2017
Un résultat sans appel
Les chercheurs leur ont demandé s’ils avaient déjà souffert de pathologies mentales tels que l’autisme, le trouble déficitaire de l’attention ou l’hyperactivité. Ils devaient ensuite indiquer s’ils connaissaient parfois des problèmes d’humeur, d’anxiété, ou d’épisodes dépressifs.
Les chercheurs ont ensuite croisé les résultats obtenus avec ceux des individus « normaux » , présentant un QI entre 85 et 115, sur base des statistiques américaines concernant les maladies mentales. La comparaison une fois effectuée, les résultats obtenus sont sans appel: 20% des surdoués ont été diagnostiqués comme souffrant de troubles mentaux. Un taux deux fois supérieur à celui relevé chez les gens normaux.
(3/3) asthma in high intelligence (Mensans) compared to the national average. https://t.co/u6saibK1bD pic.twitter.com/pVN9EK5Y9S
— Dr. Nicole A. Tetreault (@AwesomeNeuro) October 10, 2017
Nicole Tetreault, co-auteure de l’étude, a commenté ces résultats. Ils confirment selon elle l’hypothèse selon laquelle les personnes au QI supérieur seraient nettement plus réactifs aux stimuli de leur environnement. Leur système immunitaire serait parallèlement plus faible. Par exemple, un son étrange ou le bruit d’une personne qui mâche peuvent provoquer chez eux un pic d’anxiété.