Depuis la fermeture des mines d’or de la préfecture de Gaoual et de la commune rurale de Kounsitel, les forces de l’ordre déployées sur les lieux pour faire respecter cette décision sont dans le collimateur des citoyens qui les accusent de complicité avec certains orpailleurs pour l’exploitation clandestine de cette matière précieuse.
Joint au téléphone ce dimanche 27 juin 2021, le gouverneur de la région administrative de Boké, le général Siba Sévérin Loholamou, dément cette information, avant de défendre ses agents déployés sur les différents sites.
« Si vous êtes à Gaoual, vous ne verrez pas ce qu’on vous dit. Les services de gendarmerie, de police et les militaires sont déployés sur le terrain. Les gens sont dans leurs positions au niveau des sites. Ils ont pour mission d’empêcher l’exploitation artisanale, conformément aux instructions du gouvernement, de faire refouler les gens vers leurs lieux d’origine. Dire que certains sont en complicité avec les mêmes orpailleurs, ce sont des rumeurs qu’on apprend. Moi, je n’ai pas la preuve formelle. J’étais sur le terrain », indique le général Siba Séverin Loholamou.
Poursuivant, le gouverneur de la région administrative de Boké laisse entendre que cette rumeur a été entretenue par ceux qui tirent profit de la hausse des prix des denrées de première nécessité et autres.
« Depuis l’arrivée massive de ces orpailleurs, le prix du riz, de l’eau, du pain, tout a augmenté. Et ça fait l’affaire de certains. Les kiosques qui étaient abandonnés presque sont aujourd’hui loués à prix d’or. Alors, ces gens qui bénéficient de cette façon n’ont pas intérêt à ce que les choses s’arrêtent. Donc, ils passent par ceux-ci pour dire que les militaires sont en train de faire mal. Le masque a fini par tomber. Les autochtones mêmes disent qu’il faut que l’interdiction-là s’arrête, pour que eux aussi exploitent l’or », conclut le général Siba Séverin Loholamou.
Tidiane Diallo, correspondant régional à Labé
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