Comme annoncé, dans un précédant article, une forte tornade a frappé de plein fouet la ville de Faranah le jeudi 18 juin 2020. Plus de 3 heures d’horloge, le vent a décoiffé des maisons en dur ainsi que des cases, et déraciné de gros arbres. Depuis, des citoyens vivent dans une inquiétude sans nom et se demandent sur quel pied danser en cette période début d’hivernage.
Bilan…
À la Radio Rurale, le fil de l’émetteur a été coupé suite à l’écroulement d’un arbre. Au grand marché, les arbres sont tombés sur certains lieux de vente. Trois hangars, et une moto TVS ont été endommagés. Deux boutiques décoiffées.
Dans les quartiers , certaines habitations ont été décoiffées.
Au camp militaire, la transmission radio, le lampadaire, le bloc administratif, et d’autres bâtiments privés ont été endommagés.
Au Collège Niger, une salle de classe est complètement décoiffée, des arbres déracinés.
À Tonkolonko 1 secteur Wandaya, deux bâtiments ont été complètement décoiffés et mis à sac .
À Tonkolonko 2 secteur Kensanbou, un bâtiment de trois chambres a été décoiffé, les objets endommagés.
Au Quartier Mosquée, précisément à Nakoba, trois bâtiments ont totalement été endommagés par les troncs d’arbres, une boutique et un café décoiffés. Plus de 20 case endommagées, a-t-on constaté.
Moustapha Kourouma, victime résident au quartier Mosquée nous a laissé entendre : « Hier aux environs de 17 heures, on était tous dans la maison quand le vent violent soufflait et la branche du manguier est tombée sur le bâtiment, personne n’est blessé. C’est notre maman qui a crié sortez ! sortez ! la branche est tombée sur la maison. Notre tôle est complètement endommagée, le vent était très violent. En ce moment difficile là, nous n’avons pas de moyens et ce cas nous arrive, on ne sait pas comment on va changer la tôle là. Il faut que l’Etat nous aide, aujourd’hui vraiment on souffre beaucoup ici. On n’a pas de moyens pour réparer ça maintenant là, même pour la nourriture en cette saison pluvieuse n’est pas facile. On demande à toutes les personnes de bonne volonté de nous venir en aide », lance-t-il.
Au quartier Tonkolonko 1, secteur Wandaya, Amadou Oularé n’est pas épargné de ce phénomène malheureux. Son bâtiment a été complètement décoiffé. « Il y a eu un vent violent qui est venu hier. Il a ravagé complètement le toit de ma maison, moi j’étais dans ma chambre, j’ai entendu des bruits, c’était une pluie accompagnée du vent violent vers les 19 heures. J’étais dans l’autre bâtiment là, et ma maman était dans l’autre là avec les enfants, ils ont vu que le toit est parti, c’est en ce moment-là qu’ils sont sorti, Dieu merci personne n’est blessé, je demande aux personnes de bonne volonté de nous venir en aide parce que le moment est très critique. Je n’ai rien à l’heure-là, j’ai réparé ici pour ma mère comme elle est fatiguée, si le toit là est parti je ne sais quoi faire », s’apitoie-t-il.
À Tonkolonko 2, au camp militaire, des dégâts ont été enregistrés. Colonel Mathias Camara, commandant adjoint du Bataillon Autonome de Faranah explique : « C’est terrible, le vent était très très violent. Le bureau du commandement a été décoiffé carrément. La transmission aussi a été endommagée même à côté de nous, il y a eu des bâtiments qui ont été décoiffés, particulièrement le bâtiment du commandant d’unités. Tous ces dégâts-là ont été enregistrés hier. Toute la soirée d’hier jusqu’à 20 heures on était sur pied pour ramasser les feuilles de tôle qui était éparpillées partout et les morceaux de bois. Ce matin, après le rassemblement, nous avons mobilisé tous les hommes pour faire une corvée de ramassage des feuilles de tôle. Les menuisiers sont venus pour faire un devis de réparation, c’est à cela qu’on est attelé ce matin. »
Lanciné Keita, correspondant à Faranah