Faranah : des jeunes font de la manifestation de rue un mode opératoire pour réclamer le courant électrique
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La lutte pour l’obtention du courant électrique n’a pas encore atteint son épilogue dans la capitale du Sankaran. Après les quartiers Tonkolonko 1 le 21 avril 2020, ceux de Sirikolony 1 et 2 le 20 mai 2020, ce sont les jeunes du quartier Tonkolonko 2, secteur Mömö, qui ont montré leurs muscles ce mardi 26 mai 2020 dans les rues de la ville. Ils protestaient ainsi contre le manque de courant dans leur localité.
Durant 4 heures et demi d’horloge, la nationale Faranah – Kissidougou et les ruelles reliant le secteur Mömö au centre-ville ont été barricadées par les manifestants qui scandaient « EDG zéro » ; « On veut le courant »; « Dites à Alpha Condé, on veut le courant ».
Diarra Kourouma, habitant de ce secteur Mömö, revient sur le mobile de ce débrayage : « Face à cette situation de courant, depuis que le moteur là est venu vraiment nous n’avons pas de courant. Le mois de Ramadan est écoulé nous n’avons pas eu le courant, c’est la même chose qui continue. On veut qu’on nous ramène le courant. On ne veut plus que le moteur là continue à rester chez nous ici parce que ça ne sert à rien. Chaque fois le carburant est en manque donc on n’a pas de courant chaque fois, on n’en a marre » lâche-t-il.
Maître Namory Condé, un des meneurs de ladite manifestation soutient : « Nous sommes là, pas pour la guerre mais depuis qu’on a dit que nous n’allons pas payer les 3 mois de courant par le chef de l’Etat, depuis qu’on a déposé le moteur là ici on ne gagne plus le courant. C’est pourquoi les jeunes se sont levés pour réclamer l’électricité. Le Pr Alpha Condé nous a donné le courant alors nous devons savoir aussi très bien. Chaque jour l’essence est finie, plus d’un mois nous sommes dans l’obscurité. Et puis même les deux autres mois passés, le courant ne venait pas régulièrement, ça fait vraiment mal, EDG zéro » clame-t-il pour finir.
Ibrahima Diallo, conducteur de citerne pour N’Zérékoré est témoin des faits puisqu’il a été bloqué dans son parcours. « Je pars à N’Zérékoré mais j’ai trouvé le barrage là ici. Ils disent que c’est le problème de courant mais je leur ai dit d’accepter que je passe parce que j’ai 35 000 litres d’essence avec moi, si on met le feu sur ça c’est tout Faranah qui va avoir des problèmes, ce n’est pas le quartier là seulement » a-t-il raconté.
C’est aux environs de 12 heures que les manifestants ont accepté de lever le barrage après l’intervention des autorités. Malgré les efforts fournis par le gouvernement et certains fils ressortissants, le problème d’électricité reste encore un manque sérieux à gagner à Faranah.
Lanciné Kéita, correspondant à Faranah