Faranah : enseignants et parents d’élèves saluent la fin de la grève

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Après la pluie, le beau temps. Suite au déclenchement de la grève dans le secteur éducatif le 03 octobre dernier, beaucoup d’observateurs avertis se posaient la question de savoir à quand cette grève trouvera son dénouement.
Ce bras de fer entre le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) et gouvernement a paralysé (en partie) le système éducatif de notre pays. Cette paralysie a fait l’objet plusieurs sorties médiatiques de la part des acteurs l’éducation qui est l’un des secteurs les plus sensibles de la vie de nation.
Descente dans la rue, sorties médiatiques, arrestations, intimidations, gel de salaires, jets de pierres, n’ont pu résoudre ce différend. Il fallait être autour de la table et mettre la Guinée au-dessus de tout. C’est ce qu’a compris le premier magistrat du pays, Professeur Alpha Condé qui  a mandaté enfin son sapeur-pompier, le ministre Tibou Kamara.


Après plusieurs négociations, Dieu sauve le système éducatif guinéen à travers un protocole d’accord de 12 points signé entre le gouvernement et syndicat  dans la soirée du jeudi 10 janvier 2019.
À Faranah, la signature de ce protocole d’accord mettant fin à la grève a été saluée par la population et acteurs de la vie éducative. Ce professeur du nom de Balla Condé se confie : « Je félicite et remercie le général Aboubacar Soumah [secrétaire général du SLECG] pour son patriotisme et son engagement dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des enseignants. Nos remerciements vont aussi à l’endroit de son adjoint Monsieur Oumar Tounkara et leurs collaborateurs. Les enseignants n’ont pas où se débrouiller pouvoir joindre les deux bouts et si ces enseignants réclament leurs droits, on les traite d’ennemis, on les abandonne, on les séquestre, on les torture, ça ce n’est pas normal. Mais toute chose a un début et a une fin. Je remercie le chef de l’État professeur Alpha Condé pour avoir pensé aux enseignants parce-que lui-même il est enseignant et s’il est parvenu à trouver un dénouement heureux je ne peux que le remercier ainsi que le ministre Tibou Kamara qui, à travers son esprit d’ouverture, s’est préoccupé du cri du cœur des enseignants. »
Ténin Traoré, une parente d’élève que nous avons rencontrée, a exprimé ses sentiments de satisfaction face à la suspension du mot d’ordre de la grève.

« Moi, j’ai trois enfants qui étudient ; un fait le collège et les deux autres font le primaire. Chaque fois que mon mari contrôlait les cahiers de mes enfants, il s’indignait et disait souvent que si cette grève ne prend pas fin que l’avenir des enfants est en danger puisque les cours ne se passaient pas comme d’habitude. Du fait que le gouvernement et les syndicats se sont entendus, nous remercions Dieu pour ça. Qu’ils aient pitié des enseignants. Ce sont eux qui donnent le savoir et l’éducation à nos enfants et si ceux-ci ne sont pas bien traités, ça veut dire que nos enfants n’auront pas la bonne formation. Que ces enseignants à leur tour accomplissent dignement leurs tâches », dit-elle.
Samedi matin, dans la plupart des écoles de la ville, la joie se lisait sur les visages des enseignants encadreurs pour cette fin de grève et dès la première rencontre de deux enseignants, on entendait « Camarade salut ».
Lanciné Keita, correspondant à Faranah

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