Faranah : le fleuve Niger menacé de disparition
Long de 4200 kilomètres, le Niger, majestueux fleuve, le plus grand de l’Afrique de l’Ouest, qui prend sa source dans la sous-préfecture de Kobikoro, dans Faranah est depuis quelques années, menacé de disparition. Le volume d’eau a considérablement diminué. Ce fait s’explique par plusieurs phénomènes parmi lesquels figurent en bonne place le degré élevé de la température, l’ensablement, la destruction de la flore le long du fleuve, l’implantation des fours de briques sur ses berges, ainsi que la transformation de ses bordures en dépotoirs d’ordures.
Le changement climatique est réel à Faranah. Depuis quelques semaines déjà, une chaleur terrifiante frappe durement la ville de Faranah. Les rivières et les marigots ont tari. Les eaux de puits se troublent et cèdent la place aux boues. Les eaux de l’étang Founkama disparaissent progressivement et les vents chauds et secs récurrents.
Pourtant, les berges du Niger permettent à bon nombre de la populations de tirer profit à travers des potagers aménagés qui contribuent à réduire le coup du panier de la ménagère.
L’on se rappelle bien de ces années au-cours desquelles, une bonne partie des quartier qui bordent ce fleuve étaient frappés d’inondation.
De nos jours, même pendant l’hivernage, l’eau ne parvient pas à remplir convenablement le lit de ce fleuve.
Si aucune mesure idoine n’est prise par les autorités compétentes, l’existence du fleuve Niger à Faranah ne sera qu’un souvenir.
Lanciné Keïta, correspondant à Faranah