Après plusieurs années de climat tendu entre deux groupes rivaux, les chasseurs traditionnels de Faranah ont enfin élu leur chef de la confrérie. L’élection de ce président s’est tenue le mercredi 1er septembre dernier, à Laya Sandö, un district situé à 35 kilomètres de Faranah centre.
Après plusieurs tractations entre le groupe de Mâma Oularé et celui Lancinet Fofana, un vote a départagé les deux protagonistes. Sur les huit (8) membres statutaires des deux groupes, Lancinet Fofana a obtenu 4 voix contre 1 voix pour son adversaire et les trois autres membres ont fait bulletins nuls.
Suite à cette élection, le nouveau président de la confrérie des chasseurs traditionnels de Faranah, Lancinet Fofana a tendu la main à ses pairs pour donner un nouveau souffle à la dite confrérie : « Aujourd’hui est un grand jour qui reste gravé dans les annales de l’histoire des chasseurs traditionnels de Faranah. A partir du moment où un président est élu par l’émanation de la volonté populaire, la première mission est de renforcer la paix et la cohésion entre tous les chasseurs traditionnels de Faranah. Pour réussir ce pari, j’invite les composantes de cette structure à l’unité et la cohésion. Je tends la main franche à mes pairs de se pardonner et collaborer dans sincérité afin de donner un nouveau souffle au fonctionnement de la confrérie des chasseurs de Faranah », a-t-il lancé.
De son coté, Gnalén Balla kourouma qui a conduit la médiation entre l’équipe de Mâma Oularé et celui Lancinet Fofana a parlé l’importance de la paix au sein de cette confrérie traditionnelle : « La paix n’a pas de prix. Si vous vous entendez et s’accepter dans la différence, vous allez réussir. Le gouvernement aura besoin de vous. Si vous vous organisez bien pour entreprendre un travail, l’Etat peut vous appuyer. Mais si vous êtes divisés, vous ne bénéficierez rien vous serez négligés, vous allez perdre beaucoup de chance. Espérons que cette paix soit continuelle. »
Pour donner un éclat particulier à cette rencontre, les chasseurs et guérisseurs traditionnels de Faranah, Kissidougou, Dabola, Dinguiraye et d’autres venus de certaines préfectures du pays ont marqué leur présence. Dans la foulée, les griots entonnaient les chansons de paix et bravoure aux chasseurs.
Lanciné Keita, depuis Faranah