Ils étaient encore nombreux ce mercredi 29 janvier 2020, à manifester leur colère contre le non payement de leurs pécules. Durant 2 heures, ces élève-maîtres de l’ENI ont barricadé la nationale Faranah-Mamou.
Dans la cour de la dite école, les pluies de cailloux provenant des élève-maîtres allaient à l’encontre des enseignants et encadreurs. Un responsable des manifestants qui a requis l’anonymat, nous parle les raisons de leur manifestation.
« Nous grèvons aujourd’hui parce qu’on souffre, nous n’avons pas reçu nos pécules et nous avons des sœurs parmi nous qui n’ont rien à manger ici. Elles sont obligées de se revendre pour avoir quelque chose à manger. Oh mon Dieu, l’Etat est où ? Nous sommes des étudiants, on ne va pas s’attaquer à quelque chose. Nous sommes venus pour étudier mais personne ne peut étudier dans la misère. Si on n’a pas d’argent, on brûle tout et on rentre chez nous. »
Un autre se l’amante en ces termes : « Nous sommes là ce matin pour réclamer nos droits, nos pécules. Il y a certains qui viennent de Conakry, Kindia, Boke, Mamou, Labé, Kamsar et il y a certains qui sont logés. Il y a le prix des loyers à payer et nous n’avons pas de parents ici. Franchement, nous vivons dans la misère. »
Une étudiante fondant en larmes exprime sa désolation : « Nous grévons à cause de nos pécules, on ne peut pas étudier sans pécule parce qu’on souffre. L’Etat dit que nous sommes nombreux, c’est pas l’Etat qui nous a orientés ici ? Je n’ai même pas choisi ici, ce sont eux qui m’ont orienté ici, ils n’ont qu’à tout faire pour envoyer nos pécules, sinon on va tout gâter… »
A présent, ce problème de pécule des élèves-maîtres de l’ENI de Faranah continue alimenter les débats dans la capitale de Sankaran.
Lanciné keita, depuis Faranah