Le président du parti Bloc libéral (BL), Dr Faya Lansana Millimouno, lors de l’Assemblée Générale de son parti à Lambanyi, en haute banlieue de Conakry, s’est à nouveau exprimé samedi sur la situation sociopolitique de notre pays notamment la détention des leaders politiques et ses intentions de voir une CENI technique en Guinée.
Le leader politique de l’opposition a recommandé le renforcement des secteurs clés comme la justice.
« Quand on est accusé, on a encore un droit, le droit d’être jugé. Nombreux sont nos compatriotes qui attendent depuis 10 ans ou 5 ans d’être jugés », dit-il.
M. Millimouno, membre du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) a exhorté de « respecter les calendriers électoraux selon les lois et les faire respecter par tous les acteurs, redonner à la CENI une véritable indépendance en une CENI technique… On peut s’inspirer de l’exemple du Ghana, de la Sierra Léone, du Libéria et de bien d’autres pays. On ne citera plus seulement les pays occidentaux en matière de démocratie, on commence à citer une liste qui est devenue longue sur le continent noir, ceci pour dire à ceux qui pensent que la démocratie n’est pas Noir, ils se trompent, la démocratie sera Noir et elle sera Guinéenne d’ailleurs très Guinéenne ».
Ajoutant que « le président Ahmed Sékou Touré, paix à son âme a amené en 1958, tous les Guinéens à voter pour la liberté. Ça fait mal au cœur au Bloc Libéral que 62 ans après, que nous avons des Guinéens qui sont bafoués dans leur liberté, dans l’exercice de cette liberté. Quel est le sens de notre acte héroïque de 1958 et exactement le 28 septembre ? ».
Plus loin, Dr Faya Millimouno pense qu’il est impératif de retirer définitivement le Ministère de l’administration du territoire et de décentralisation et les structures concernées dans la gestion des élections en République de Guinée.
« L‘État et la classe politique guinéenne ont besoin de se réinventer. En clair il faut rompre avec le système, les manières de faire actuellement, pour adopter un autre mode de gouvernance et d’action politique basée sur la justice et les valeurs démocratiques…il faut la rupture avec l’injustice, l’impunité, l’insécurité, et la division. On n’a pas besoin de nous compter par ethnie comme tel est malinké, kissi, soussou ou peul », a conclu Dr Faya Millimouno.
Mamadou Yaya Barry