Fermeture prolongée des frontières guinéennes : le GOHA pourrait saisir les tribunaux régionaux et sous-régionaux

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Quatre (4) mois après la fermeture des frontières entre la Guinée et trois (3) de ses voisins ( Sénégal, Guinée-Bissau, Sierra Léone), pour, dit-on, des raisons de « sécurité nationale », les voix continuent de se lever  soit pour dénoncer cet état de fait ou pour égrener quelques pistes de solution, afin que les chauffeurs et les commerçants se frottent les mains.

Ce mardi 26 janvier 2021, le président du Groupe Organisé des Hommes d’Affaires  (GOHA), Chérif Mohamed Abdallah Haïdara, lors de son passage chez nos confrères de Djoma TV, dans l’émission  » On Refait le Monde », a estimé que le seul responsable de cette situation, c’est le chef de l’Etat. « C’est M. Alpha Condé qui a fermé les frontières parce qu’il en a l’habitude. Sinon il ne devait pas les fermer pour faire souffrir les commerçants pour rien. On doit comprendre comment mener les choses. Si on se lève seulement, on s’attaque à un domaine ou à un autre, ou on entend les personnes dire ceux-ci sont contre vous, vous ne pouvez pas diriger le pays correctement. Soyez sûr, nous sommes tous des citoyens guinéens, nous connaissons tous les réalités du pays », dit-il.

« Comme vous le savez, nous venons de sortir, peut-être, de sérieux problèmes. Nous venons de très loin, avec tous les pillages, des destructions que vous connaissez dans les marchés, dans les quartiers, les incendies et attaques de commerçants. Aujourd’hui, ce sont les frontières qui sont fermées (…). Maintenant, ils ont extériorisé ça chez nos voisins. Ce sont des échanges commerciaux entre les pays ouest-africains parce que ça, ce sont les pays de la CEDEAO et c’est en violation de toutes les lois et de tous les règlements de la CEDEAO. », dénonce l’opérateur économique.

Pour Chérif Mohamed Abdallah Haïdara, les démarches menées au niveau des autorités guinéennes n’ont pas porté fruit. « Ce qui reste à faire, c’est d’engager des procédures au niveau des tribunaux régionaux et sous-régionaux. », a-t-il conclu. 

Sur la même lancée, El Hadj Alimou Diallo, président de la chambre régionale de Commerce de Boké, a indiqué pour sa part qu’il y a plus de 400 camions qui sont bloqués au niveau des frontières. « Et à date, les courriers adressés au maire et au président de la République sont sans suite. Et c’est la population qui souffre, parce que les transporteurs, ce sont des Guinéens et les commerçants aussi sont des Guinéens. », déplore-t-il. « Il y a un scanner à Koundara, il y a des agents de sécurité aussi. Tout camion qui arrive, on le fouille. S’il y a des suspects, on les met de côté. Et si le camion n’est pas suspect, on le laisse passer, on le dédouane. Non seulement c’est des recettes pour l’économie et ça rentre dans les caisses de l’État. », a recommandé M. Diallo de la Chambre régionale de Commence de Boké.

Mamadou Yaya Barry

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