FESPACO et tourisme: le Musée de Manega vous accueille !

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A travers le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), dont la 25ème édition prend fin ce samedi 4 mars, le Burkina Faso fait également la promotion de son secteur touristique. Des membres des délégations des instances de régulation ouest-africaines, ont pu en découvrir un pan, lors d’une visite au Musée de Manega. Votre reporter a pris part à cette virée touristique, on ne peut plus passionnante. Suivez le guide !

A quelques 50 kilomètres de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, se situe le Musée de Manega, ouvert le 6 janvier 1990. Ce réceptacle de pièces souvent multiséculaires de différentes cultures africaines, est présenté comme le plus grand musée privé du continent noir. Il est l’œuvre d’un célèbre avocat burkinabé, Me Frederich Passeré, ayant officié au Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR). Mais aussi, auteur d’une cinquantaine d’œuvres presque toutes dédiées à la culture africaine en général, et aux richesses de la tradition burkinabè en particulier.

Incarner la prospérité…

Le 2 mars dernier, en marge de l’Assemblée générale de la Plate-forme des régulateurs des pays-membres de l’UEMOA et de la Guinée, le Musée de Manega, a reçu la visite d’une équipe composée de certains membres de différentes délégations.

A bout d’une vingtaine de minutes de course haletante sur une piste rurale, le Musée de Manega s’offre aux visiteurs. Tenus en haleine par un guide, Paul Sawadogo, qui en connaît les rouages par le menu.

Aux portes du musée, à même le sol, est bâtie, ‘’La dalle africaine sacrée du quart-monde’’. Cette carte d’Afrique, expliquera plus tard notre guide, représente l’unité des 54 pays d’Afrique contre la pauvreté. D’ailleurs, Manega signifie ‘’Prospérité’’, en langue locale moré.

En effet, le Musée de Manega, c’est un enchevêtrement d’une dizaine de compartiments. Appelés pavillons, chacun de ces chapitres culturels est dédié à une forme de rite sacré. Et c’est sans doute, la culture des différentes ethnies du Burkina Faso qui y prédomine. Avec une place nette aux pièces des ethnies Nyonsé et Mossi. La première étant considérée comme les autochtones du Pays des hommes intègres.

Bienvenue au ‘’Pavillon de la mort’’

Pour les visiteurs ouest-africains du moment, l’étape à forte charge de frayeur, aura été l’exploration des méandres du ‘’Pavillon de la mort’’. Tout un rituel commande d’abord l’entrée dans ledit pavillon. Se déchausser, se décoiffer, se mettre dans l’embrasure de la porte d’entrée le dos tourné, entrer dans le pavillon à reculons sur une dizaine de mètres jusqu’à une natte étalée d’un bout à l’autre de la salle. Ici, caméras et appareils sont formellement interdits. Excusez du peu ! Objectif, explique Paul Sawadogo, ne pas offenser l’esprit des morts qui peuplent ce lieu achalandé d’objets funéraires de différentes communautés du Burkina.

Le Nimba, fécond jusqu’au Burkina 

Après ce voyage dans le couloir de la mort, bienvenue dans l’univers de la fécondité. Heureusement que le ‘’Pavillon de la mort’’ du Musée de Manega, coupe donc la poire en deux entre la vie et la mort. En effet, dans une autre partie du pavillon, le pouvoir de la femme de donner la vie est notamment reconnu et magnifié à travers l’exposition de masques y afférents. Et soudain, place à une tranche de vie de mon pays. Puisque, le très tutélaire masque guinéen, Nimba, tel un géant parmi des nains, y trône. Majestueusement, donc. Selon le guide du Musée de Manéga, Paul Sawadogo, « On a ce masque Nimba depuis 22 ans. Il est venu de la Guinée. Nous l’avons acheté auprès d’antiquaires guinéens. » Marmonne-t-il.

Et puis, dernière corvée, marcher à reculons pour sortir du ‘’Pavillon de la mort’’.

Le terrorisme, pas loin…

La visite du Musée de Manega, se poursuivra à travers la découverte des Pavillons de l’armurerie de guerre des peuples burkinabè. Mais aussi, les Pavillons des pierres tombales, des cavaliers du Yennenga, des habitats mossi et nyonsé…

Le Musée Manega, ce n’est pas moins de 500 visiteurs, nationaux et étrangers, par mois. Du moins, se désole Paul Sawadogo, avant le début des attaques terroristes, il y a deux ans. Actuellement, la plupart des recettes du musée proviennent des excursions touristiques organisées par des écoles de Ouagadougou. « La semaine dernière, nous avons reçu 470 élèves burkinabè », soupire notre guide du jour.

Talibé Barry

Depuis Ouagadougou

 

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