Fête du 8 Mars/Labé : difficultés, passion, atouts…, des policières témoignent sans langue de bois

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Le 08 mars de chaque année est dédié aux femmes. En prélude à cette célébration, la rédaction  locale de Mediaguinée s’est rendue le mercredi 03 mars au commissariat central de police de Labé. Dans son bureau, la commissaire centrale adjointe de la police de Labé Aïssatou Diouldé Barry s’est confiée en ces termes : « Je ne peux pas dire puisque je travaille aujourd’hui que je vais fuir ma responsabilité dans mon foyer. Je dois concilier les deux. Personnellement, je me lève tous les jours à 5 h du matin, je préparé le repas, je lave mes enfants, je les prépare pour aller à l’école, j’arrange la maison avant de venir au travail. J’arrive au service aux environs de 7 h 30, on fait la montée des couleurs à 8 h.  Je ne peux pas dire puisque j’ai un travail que je vais négliger mon foyer. La valeur d’une femme, c’est dans son foyer. Aujourd’hui, même si j’ai un grade de général, si je ne respecte pas mon foyer, c’est intitule ».

De son côté, la responsable de l’Office de protection du Genre, de l’enfance et des mœurs,  au commissaire central de police de Labé, est revenue sur les difficultés qu’elle rencontre dans l’exercice de son métier.

« Le secteur de la sécurité, c’est quelque chose qui n’est pas facile pour nous les femmes. La femme s’habille comme l’homme dans la sécurité. Quand tu es en état de famille, tu ne peux pas attacher la ceinture comme les hommes, tu ne peux t’arrêter longtemps, a plus forte raison courir derrière un malfaiteur. Si tu te lèves très tôt, c’est pour te mettre en forme, c’est plutôt pour faire le ménage afin de se présenter à l’heure au service », affirme Mamadou Ramata.

Hormis ces difficultés, la deuxième responsable du commissariat central de Labé  nous confie qu’au début, même sa famille n’approuvait pas l’idée qu’elle embrasse ce métier de police.

« Au début, même ma famille était réticente, voire même opposée à ce que j’exerce ce métier de police par peur que je me retrouve à la routière. Même ma mère m’avait proposé  de changer de ministère. Les femmes sont capables de faire tout ce que les hommes font. Mais aujourd’hui, si je suis dans ma tenue, je suis fière, les gens m’accordent plus de respect », renchérit Aïssatou Diouldé Barry.

Dans la foulée, la responsable de l’OPROGEM n’a pas manqué de lancer un appel à l’endroit des femmes qui aimeraient exercer ce métier.  « Je demande aux femmes de postuler, de ne pas avoir peur, d’avoir confiance en soi, d’être instruites. Il faut rappeler que le statut spécial de la police stipule qu’un quota de 10% à 30% leur est accordé. Donc, c’est une opportunité qu’elles peuvent saisir, il y a des formations spéciales qui sont offertes aux femmes. Qui veut peux », fait savoir Mme Mamadou Ramata.

Tidiane Diallo, correspondant régional à Labé

620 44 25 83

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