FNDT: Keamou Bogola Haba répond au démissionnaire Lasso Kourouma

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Il y a quelques jours, Lasso Kourouma a annoncé sa démission du FNDT, tout en dénonçant des comportements peu catholiques à ses yeux auxquels certains membres du mouvement se livreraient. Comme il fallait s’y attendre, le coordinateur national du FNDT, Keamou Bogola Haba, a tenu à lui répondre.

« Pour plaider en faveur de l’accompagnement de la transition par les partenaires techniques et financiers et la non nécessité pour la CEDEAO d’imposer des sanctions en Guinée, nous avons effectivement rencontré la conseillère des Nations Unies résidente en Guinée chargée des questions de paix, developppement et gouvernance. Mr Lasso Kourouma qui y est arrivé à 15 minutes de la fin de la rencontre sur invitation de ses amis membres de délégation. A Kouloum, Mr Lasso Kourouma n’est pas venu avec ses amis  ce jour où je n’avais pas rémarqué sa presence.

A l’UN, en tant que porte-parole de la délégation, j’ai  dit que nous devons profiter de cette transition pour unir les guinéens et aider les communautés directement á la base á travers les  antennes citoyennes dans les quartiers dans le cadre de la sensibilisation et du developpement local. En le faisant, nous pouvons construire la paix durable et la bonne cohabitation dans notre diversité  dans chaque quartier puis réduire le chômage par des programmes ciblés et spécitiques car nos problemes dans les quartiers et nos communautés  sont á  l’origine de beaucoup maux et de la violence politique á cause de la vulnérabilité qui est un terreau fertile à la manipulation des opinions.

Nous leur avons dit que cette transition n’est pas que politique comme certains le disent, il y a des problemes de fond à règler dans nos comportements  vis-à-vis du bien public, de la justice mais aussi dans notre vivre ensemble car le multipartisme, la fraude électorale, les fichiers electoraux biaisés et  certains facteurs culturels  ont divisé les guinéens depuis notre indépendance sans solutions politiques et cela  à cause de nos politiques, agendas partisans et que les causes des problèmes d’instabilité varient d’une région á une autre dont  et seul un agenda commun durable au-dessus des agendas politique ( comme la transition ou une organisation comme  le FNDT  en tant que mouvement citoyen transpolitique et multiethnique durable qui deviendra FNDR )peut règler ce probleme que les positions politiques partisanes n’ont pas pu résoudre depuis longtemps. 

Nous avons parlé de quelques causes de l’instabilité dans certaines régions qui méritent des projets spécifiques financés par nos partenaires techniques et financiers au-delà de l’agenda électoral qui préoccupe tout le monde.

Exemples

Guinée Forestière 

1.1.Plusieurs langues parlées qui différencient les communautés. Il faut faciliter et encourager le mixage interethnique par des projets intégrateurs de communautés.

1.2. Dans la region Forestière, il y a une importance presque égale mais différente des religions chretienne et musulmane qui occasionne parfois des problèmes de cohabition pendant les prières et fêtes religieuses. Il faut des projets pour faciliter la tolérance religieuse dans la région comme Leopold Sedar l’avait initié au Sénégal. 

1.3. A la naissance du multipartisme intégral, il y a eu en Guinée Forestière  des orientations politiques opposées par communauté en Guinée Forestière au début du multipartisme. Les uns  sont allés vers l’opposant Alpha Condé et les autres vers la mouvance  de Lansana Conté et cela a fait des élections  des sources de conflits que de joie. Il faut alors des programmes ou une loi électorale ou un changement des lois sur les partis politiques  pour encourager le mixage politique pour mettre fin aux partis politiques  communautaires à financements personalisés.

1.4. Des activités économiques différentes depuis le début de la colonisation .Les uns sont orientés vers le commerce et le transport avec un syndicalisme fort et les autres vers l’agriculture. Finalement, les  mutations économiques  d’après 1984 des uns vers l’autre secteur créent parfois des clash surtout dans la coorporation des syndicats des transporteurs ou parfois au niveau de la  Chambre de commerce. Il faut  des projets pour encourager la fin des monopoles et encourager la diversification des activités dans chaque communauté.

2.Haute Guinée 

 2.1 : Il y a le problème de l’exploitation minière artisanale et les problèmes de cohabitation entre société minière et les communautés impliquées dans l’exploitation artisanale. Il faut encourager l’éducation en milieu rural et donner un contenu réel au contenu local des sociétés minières qui doivent investir dans la transformation comme le Président de la Transition  le demande. Les partenaires techniques et financiers de la Guinée doivent soutenir cette initiative du Président de la transition. 

2.2. Il y a le problème  des relations conflictuelles entre éleveurs  généralement venus de la Moyenne Guinée et agriculteurs locaux. Il faut des programmes pour moderniser l’élevage intensif.

3.Moyenne Guinée 

 3.1 Il y a le problème de l’exode rural et sa conséquence au niveau de l’Urbanisme á Conakry et dans certaines villes de l’intérieur  et de l’immigration clandestine. Ce problème d’habitation urbaine et de lieu de commerce autour des routes mal géré a été  à l’origine de beaucoup de frustractions suite aux programmes de déguerpissement des gouvernements successifs. Il faut des programmes de gestion durable  de ces questions pour avoir la stabilité dans certaines villes comme Conakry.

3.2 Il y a le problème ancien de différenciation culturelle entre nobles et non nobles dans la gestion de certaines affaires qui créent parfois des frustrations et la création de deux coordinations en Moyenne Guinée. Il faut un programme durable de sensibilisation sur le sujet   résolu en partie par la transversalité de la langue parlée dans la region et l’orientation de tous vers l’entrepreneuriat.

4. Basse Guinée 

 1.Il y a les conséquences de l’urbanisation de la côte guinéenne due à la présence de la capitale, du grand Conakry, des ports, de l’aeroport et des villes minières. Par conséquent, il faut compenser par des programmes la perte d’activité agricole en Basse Guinée par l’éducation pour tous, le changement de métier des adultes, l’industialisation de la pêche impliquant les locaux, l’entrepreunariat des populations qui étaient hier agriculteurs et pêcheurs. Et à Kaloum où nous avons dévéloppé cette thèse et présence du DCE de Kaloum , nous avons encouragé les jeunes à plutôt étudier plus que les autres, à travailler dur pour gagner leur vie dans les métiers de la ville, à ne plus compter sur les mouvements de soutien aux régimes successifs mais à prendre l’exemple sur l’entrepreneur de pêche Bobody qui du statut de docker au port est devenu riche entrepreneur de pêche mais aussi de mon ami KPC qui de prestataire de service de désherbage à l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry en 1998 est devenu PDG d’une grande entreprise.

Je n’avais pas vu Lasso Kourouma à Kaloum ce jour.

Ce que je dis en privé sur ces questions, je le dis généralement publiquement. Cela n’a rien à voir avec l’apologie de l’ethnostratégie mais plutôt du développement axé sur la communauté et par région à travers la résolution des problèmes spécifiques de chaque groupe vulnérable. 

Cordialement », a réagi Keamou Bogola HABA

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