Fodé Oussou Fofana : ‘’si le greffier veut, il n’a qu’à être le planton de Mohamed Lamine Bangoura’’
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Le greffier en chef de la Cour constitutionnelle, Maître Daye Kaba, qui avait désavoué les huit conseillers en refusant de transmettre l’expédition destituant Kèlèfa Sall, a été vu [Information Mediaguinee] hier samedi à Nongo, au domicile privé du nouveau président de la Cour constitutionnelle, Mohamed Lamine Bangoura.
Pour le vice-président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Elhadj Fodé Oussou Fofana, cette visite n’est qu’« un non-événement ».
« Même si c’est Kèlèfa Sall qui va dans la cour de Mohamed lamine Bangoura, ce n’est pas ce qui va faire de lui (Bangoura) le président de la Cour constitutionnelle. Monsieur Bangoura n’est président de la Cour constitutionnelle que pour le Rpg et le président Alpha Condé. Il ne sera jamais le président de la Cour constitutionnelle parce que l’accepter à la tête de cette institution, c’est comme donner carte blanche à monsieur Alpha Condé de faire ce qu’il veut », estime Fodé Oussou Fofana.
Poursuivant, l’opposant a dit qu’Alpha Condé « n’a aucun droit d’enlever par décret un président de la cour constitutionnelle ». Il croit que les règles et les principes pour enlever un président de la Cour constitutionnelle sont connus par l’ensemble des Guinéens. « Les institutions sont sous la coupe de monsieur Alpha Condé. Il enlève les présidents des institutions de la même manière qu’il peut enlever ses ministres. Or, nous ne sommes pas dans une jungle », a-t-il dénoncé. Et de préciser que le combat de l’opposition n’est pas pour Kèlèfa Sall en tant que personne. « Le combat que nous menons c’est pour le respect des institutions dans le pays. Le greffier, s’il veut, il n’a qu’à être le porteur de sac ou le planton de Bangoura, ce n’est pas ce qui va faire de lui (Bangoura) président de la cour constitutionnelle. Les forces sociales et les partis politiques répondront de la manière la plus appropriée pour rappeler à monsieur Alpha Condé qu’on n’est pas dans une jungle, mais nous sommes plutôt dans une République où il ne peut pas faire ce qu’il veut », a-t-il renchéri.
Elisa Camara
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