Et Friguia fume à nouveau, Alpha Condé met en garde : ‘’si l’usine ferme encore, je ne fournirai plus d’effort’’
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En arrêt depuis 2012, l’usine d’exploitation et d’alumine de Fria (1ère usine d’alumine en terre africaine) respire à nouveau la santé. Le président Alpha Condé, accompagné de son ministre d’Etat, chargé des affaires présidentielles, Dr Mohamed Diané, a présidé mercredi 20 juin la cérémonie de relance de Friguia qui a mobilisé les élus locaux de la région de Boké, les travailleurs de l’usine, les populations de Fria et plusieurs autres personnalités.
Selon le ministre des Mines et de la Géologie Abdoulaye Magassouba, la relance de l’exploitation de l’usine d’alumine de Fria est un évènement de portée symbolique pour les populations de Fria dans la mesure où la ville et les activités économiques en sont largement dépendantes.
« L’usine de Friguia a été construite sur la base d’une convention de longue durée signée le 5 Février et devenait ainsi la première usine d’alumine en terre africaine. La reprise de l’exploitation de l’usine n’est donc pas le fruit du hasard. Elle est le résultat de ces efforts mais aussi d’un engagement sincère de la société RUSAL à renforcer son partenariat avec la Guinée dans un cadre mutuellement avantageux », a expliqué le ministre des Mines.
Poursuivant, Abdoulaye Magassouba indiqué que l’usine Friguia a une capacité nominale de l’ordre de 650.000 tonnes par an d’alumine dont le transport est assuré par une voie ferrée de 160 km reliant Fria à Conakry. L’exportation, quant à elle, se fait par voie maritime à partir du port de Conakry.
De son côté, Yakov Itskov, directeur du business alumine a fait savoir que pour relancer l’usine, « chaque unité d’équipement a été complètement démontée, réparée et puis remontée. Plus de 25% d’équipements ont été nouvellement rachetés et remplacés. Ce sont 1200 Guinéens et 60 experts russes qui travaillent sur la réhabilitation de la première tranche de l’usine ».
Pour lui, le budget des travaux de réhabilitation et de la relance de l’usine a été estimé à 123,5 millions de dollars.
« Pour le moment, dans le cadre du projet de la relance de l’usine, on a effectué la réparation et la réhabilitation de 616 unités d’équipements industriels. En outre, on a acheté et mis en exploitation 2 nouveaux groupes électrogènes dont la puissance totale est de 4 MW. On a aussi effectué la réhabilitation de deux cheminées d’une hauteur de 60 m, on a acheté de nouveaux compresseurs, on a aussi acheté 75 unités d’équipements neufs et 20 nouveaux camions bennes. On a effectué le nettoyage mécanique et la réparation de 144 km de chemin de fer et on a réparé et réhabiliter les stations.
Dans son discours, le président de la république, Alpha Condé s’est réjoui de la relance de l’usine de Fria : « nous sommes très heureux aujourd’hui d’être là pour la relance de l’usine. J’espère que les activités de l’usine qui ont repris vont davantage se développer et que Rusal emploiera un plus grand nombre de travailleurs guinéens. Car, il est important aussi qu’il y ait un transfert de technologie aux Guinéens ».
Par ailleurs, le chef de l’Etat a fustigé aussi le comportement des syndicalistes qui ont occasionné la fermeture de l’usine. « Nous avons dit aux syndicats : vous n’avez pas raison. Si vous mettez les revendications, Rusal va être fermée, ils n’ont pas voulu nous écouter. Donc, nous allons accompagner les miniers pour qu’ils travaillent dans la tranquillité. Ce qui s’est passé ici en 2012 va être une leçon pour tout le monde. J’ai été très clair si l’usine ferme de nouveau, je ne fournirai plus d’effort », prévient le patron de Sékhoutouréya.
Yaya Dramé
628-38-05-76
L’usine a été fermée en 2012 et après 6 ans, elle est encore ouverte en 2018. Il n’y a plus de débat. Tout le monde est responsable de cela. Toutefois, dorénavant l’Etat doit fournir des efforts pour épargner la population de ce genre de situation, car depuis la fermeture de Friguia en 2012, il y a eu effritement des familles à cause notamment de la pauvreté qui y sévit. Le reste tout le monde le sait. Le peuple de Fria n’a rien fait pour mériter cela, c’est de la responsabilité de Syndicat-Etat-RUSSAL, Etat-RUSSAL-Syndicat et RUSSAL-Etat-Syndicat.
Tout est dit Ispy. La vérité rougit les yeux mais ne les abîme pas. C’est le président lui même qui a incité les syndicats d’aller en grève. Il les recevaient au palais dans un état que je préfère taire. Il assistait à Fria aux réunions avec les syndicats dans le même état. Je vous l’assure. A un moment les syndicats ne souhaitaient plus aller en grève. Mais certains guinéens, proches du pouvoir en ont décidés autrement, et le président à l’époque n’écoutait que ceux là. C’est tout. Le reste vous savez, et aussi que le cours de l’alumine, l’aluminium et ses dérivés, obéissent comme tout les minerais à un taux qui est tantôt à la hausse tantôt à la baisse suivant leur cycle respectif. La Guinée n’a aucun moyen de contrôle de ce cycle et n’exerce pas son pouvoir de contrôle et de régulateur (faute de cadres valables? faute de moyen? faute de volonté politique? concussion? corruption?). Pourtant la sécurité alimentaire et physique des personnes et des biens passe par une bonne gouvernance. GOUVERNER C’EST PRÉVOIR. Bonne journée à tous.