Gilles Huberson, ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, visé par une enquête interne pour violences sexuelles

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Médiapart révèle que Gilles Huberson est accusé de violences sexistes et sexuelles par « au moins cinq femmes ».

Un haut diplomate français est accusé de gestes et de paroles sexistes, ainsi que de violences sexuelles. Dans un article publié ce samedi 19 septembre, Mediapart se fait l’écho d’une enquête interne du ministère des Affaires étrangères visant Gilles Huberson, ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, passé précédemment au Mali de 2013 à 2016.

Selon les informations du site en ligne, “au moins cinq femmes” se sont tournées vers le déontologue du Quai d’Orsay pour dénoncer des remarques dégradantes et des gestes à connotation sexuelle non désirés. Le déontologue, jugeant les faits graves, a lui-même saisi le ministère pour lancer une enquête administrative. Cette dernière aurait notamment débouché sur une inspection générale menée au mois de juillet au cours de laquelle d’autres témoins ont également été entendus. 

Contacté par Mediapart, le Quai d’Orsay a simplement confirmé que des “vérifications sont toujours en cours”. Le quotidien en ligne a par ailleurs obtenu plusieurs éléments concernant les témoignages et récits, même si relève-t-il, toutes les femmes contactées ont refusé de parler de peur que cela ait un impact sur leur carrière. 

Rappelé à Paris

Mediapart relaie ainsi qu’une “ambiance de caserne” régnait au sein de l’ambassade où Gilles Huberson aurait ainsi ri de bon cœur lorsqu’un collaborateur aurait lancé à une collègue: “Toi, ta place est sous la table!”.

Les témoignages déplorent également un sentiment “d’humiliation” et “d’infantilisation”, alors que l’ambassadeur aurait multiplié les usages d’invectives comme “jeune fille” ou “mademoiselle” à des femmes mariées.

Selon plusieurs sources interrogée par le site d’investigation, Gille Huberson aurait également tenté de se jeter sur une femme pour l’embrasser alors qu’il se trouvait dans son bureau. En 2013, il aurait également posé la main sur la cuisse d’une collaboratrice lors d’une réunion professionnelle. Certains faits se seraient produits lorsqu’il était en place au Mali.

Le ministère des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian était-il informé de ces agissements quand Gille Huberson a pris place en Côte d’Ivoire?  “Je ne sais pas dans quelle mesure, c’était connu du ministre, maintenant c’est connu… Par chance avec ce genre de procédure, aujourd’hui les choses se savent et se disent”, a précisé à Mediapart le porte-parolat du ministère.

Le Quai d’Orsay se refuse par ailleurs à préciser si l’article 40 du code pénal a été saisi. Ce dernier oblige tout fonctionnaire à signaler les crimes et les délits dont il a connaissance. De la même façon, il a refusé de confirmer le rappel de Gilles Huberson pourtant confirmé ce samedi par RFI.  Au micro de la radio français internationale, l’Élysée a cependant indiqué qu’il s’agissait bien d’une “mesure administrative”, d’ordre privé.

Source : Huffingtonpost

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