« Gouverner autrement », fait-il tabula rasa du passé ? (Par Ousmane Kandé)

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Nous n’abuserons nullement notre réflexion en qualifiant Alpha CONDÉ d’homme providentiel certes, nous essaierons juste de mettre en évidence la volonté manifeste dont il fait montre à chaque instant pour réaliser ses projets de société, sans s’aventurer dans les montants colossaux investis, pour le bien-être de ses compatriotes. 
L’exercice ne consiste non plus à dédouaner le Chef de l’État de quoi que ce soit ou à lui tresser des lauriers. J’essaie de me tenir à équidistance de ceux qui voient le verre à moitié vide et ceux qui le voient à moitié plein. Certains ressasseront les promesses de monts et merveilles d’Alpha Condé, autant en emporte le vent ! Il est question de reconnaître honnêtement en lui les efforts fournis depuis 2010 et tenter de comprendre autant que faire se peut la dynamique qu’il tient mordicus à insuffler à travers le concept : « Gouverner Autrement ». 
Depuis son avènement au pouvoir, insinuer que le président guinéen n’a rien fait de bons, serait faire preuve de mauvaise foi. Beaucoup a été fait et dans plusieurs secteurs : électricité, mines, routes … Mais beaucoup reste encore à faire notamment dans les domaines de l’éducation, de la lutte contre la corruption, de l’agriculture, de l’hydraulique, de la sécurité, de la justice… 
Après plus de deux décennies de gouvernance, il est évident qu’il faut admettre la nécessité d’exploiter la somme des connaissances acquises par le Président de la République d’où cette nouveauté : « Gouverner Autrement ». De ce point de vue, nous sommes en droit de nous demander si cette nouvelle donne fait table rase du passé ! Changer de cap implique de nouvelles façons de voir et de faire. Une action salutaire ! 
Le Président Alpha Condé menace de sévir à chaque occasion contre les mauvaises habitudes qui ont la vie dure. Mais ceux qui gèrent la chose publique ont-ils fait leur révolution culturelle ? Malheureusement non! Leur mode de fonctionnement reste globalement le même. Les rares évolutions positives enregistrées ont eu lieu sous la contrainte, sous la pression du Chef de l’État. Il n’y a pas eu de véritables remises en cause des pratiques passées : des contrats de gré à gré, des détournements de fonds publics, des régies financières transformées en vaches laitières, des ministres et agents financiers (DAF) plus nantis que des hommes d’affaires… En fait, de façon souterraine, ils militent tous pour le statu quo. Et freinent ou bloquent la mise en oeuvre des nouvelles règles du jeu.
Les plus fins d’entre eux, font usage de leur appartenance politique pour éblouir le Président et échapper à toute poursuite réelle. Faut-il pardonner aux auteurs des mauvaises pratiques depuis 2010 et écrire une nouvelle page à l’instar du compteur du mandat présidentiel remis à zéro en 2020 ? À un moment ou à un autre, il faudra bien payer l’addition. Et plus le temps passe, plus elle gonfle. L’histoire et la reddition des comptes !
Ousmane Kandé, Journaliste

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