Guinée : le 60e anniversaire de l’indépendance sous le signe de la réconciliation nationale (Par Bangaly Condé)

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2 octobre 1958-2 octobre 2018, soixante ans d’indépendance et de lutte pour relever les défis que lui ont imposés les affres de la colonisation, la mauvaise gouvernance et la conjoncture internationale.

Des 26 années de vie sous un régime révolutionnaire et socialiste avec ses grandes réalisations, aux 15 années  de libéralisme économique, de semblant de démocratie émaillées par des élections non fiables, de la corruption, de détournement des deniers publics, d’arrestations et d’exécutions sommaires,  au décollage économique amorcé par la troisième République en passant par les 9 années de suspension constitutionnelle et la cacophonie au sommet de l’Etat et la valse des vrais-faux décrets des années 2000,  la Guinée des villes et des campagnes  célèbre  le 2 octobre 2018, le 60e  anniversaire de la proclamation de son Indépendance sous le signe du patriotisme et de l’unité nationale.
Après le non historique du feu président Ahmed Sékou Touré au Général de Gaule, la Guinée proclamera son indépendance le 2 octobre 1958.
En ce jour mémorable, l’un des plus illustres de l’histoire de la Guinée, un hommage mérité est rendu au feu  président Ahmed Sékou Touré, leader des artisans de l’accession de la Guinée à  l’indépendance.
Jamais un pays n’avait autant étonné le monde par la détermination de ses combattants pour la souveraineté  et par la particularité de son accession à l’indépendance. Autant dire que la République de Guinée sera proclamée sans pavoisements ni salves de canon, sans tambours ni tam-tam, sans délégations étrangères  ni manifestations. Bref par une procédure unique dans l’histoire de l’Afrique sous la conduite du responsable suprême de la révolution, le commandant en chef des forces armées populaires et révolutionnaires, le Camarade Ahmed Sékou Touré.
Ainsi, la Guinée sera-t-elle  le seul territoire africain de l’ancienne communauté française à rejeter la constitution de la Vème République ouvrant  la voie aux autres colonies françaises. Il aura fallu deux ans d’attente pour ces dernières pour oser  dire, comme la Guinée, non à l’ancien maître.
Une attente stratégique, car elle permit à ces pays de voir quelles pourront être les représailles de l’ancien colonisateur contre le jeune Etat. Effectivement les jours qui suivirent, la France ne manqua pas de prendre des mesures de rétorsions  qui constituèrent une entrave à son développement économique. Nul besoin d’être savant pour comprendre que l’histoire de la décolonisation n’a fait que peser de tout son poids sur l’orientation politique et économique de la jeune nation. Mais n’empêche, les avantages combien significatifs  enregistrés par  l’accession de la Guinée à   l’indépendance  ont été le facteur  stimulant des nouveaux candidats à la souveraineté. Tels que le Mali, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Congo,  le Togo, le Bénin etc.
Pour mémoire, louons ce combat du père de l’indépendance guinéenne et de ses compagnons qui ont payé un lourd tribut pour libérer notre pays du joug colonial lors du référendum du 28 septembre 1958. Ce jour,  les Guinéens sont les seuls à refuser, et ce dans une proportion de 95 % (1 136 324 oui, contre 56 981 non), de joindre la Communauté française. L’indépendance est proclamée le 2 octobre 1958, entraînant une rupture des liens administratifs et financiers entre la  Guinée et la France qui retire ses cadres et ses crédits. Les anciens colonisateurs emporteront tout ce qu’ils ont pu et détruiront le reste. Laissant ainsi derrière eux un jeune Etat qui devrait désormais voler de ses propres ailes.
Soixante ans de lutte pour relever les défis engendrés par l’hypocrisie du colonisateur, la mauvaise gouvernance et la conjoncture internationale.
D’abord  face aux représailles de l’ancien maître  qui a fermé  toutes les portes de l’occident,  le premier président guinéen  se tournera vers les pays soviétiques et le Ghana de Nkrumah et utilisera les maigres moyens du bord pour permettre à la jeune nation de se doter des structures politiques, économiques et sociales nécessaires à  son développement.  Certes, tout n’a pas été fait, mais Ahmed Sékou Touré laissera plusieurs  acquis en héritage avant de quitter ce monde le 26 mars 1984.  Des centaines d’unités industrielles et toutes les institutions qui permettent à un jeune Etat d’être souverain étaient  mises en place.
Par la faveur d’un coup d’Etat, le 3 avril 1984, le Général Lansana Conté accède au pouvoir. Ce grand soldat patriote instaurera le libéralisme économique et se fera entourer par des intellectuels pour  l’application de son programme de développement.
Au crépuscule de son règne, ces intellectuels de son entourage devenus véreux, malhonnêtes et avides de gains se sont employés à  vider les caisses de l’Etat et vendre  les patrimoines de l’Etat pour remplir leurs poches. Ainsi nos avions s’envoleront pour toujours à cause de la cession d’Air Guinée. Les 12 bateaux de pêche de la Guinée seront vendus.  Les rails du chemin de fer reliant Conakry-Kankan seront  bazardés. Outre les centaines d’unités industrielles de la première République, l’usine d’alumine  de Fria sera vendue à 10% de sa vraie valeur réelle. Le projet hydro-électrique de Garafiri sera saboté  et plusieurs patrimoines bâtis  de l’Etat seront vendus à vil prix.
En 2008, Lansana Conté décède des suites d’une longue maladie. Un groupe de militaires s’empare du pouvoir et met à sa tête le Capitaine Moussa Dadis Camara qui, après avoir engagé plusieurs chantiers, le malheureux événement du 28 septembre 2009 viendra accélérer le mouvement pendulaire de l’histoire. Dadis sera victime d’une tentative d’assassinat le 3 décembre 2009 et sera  remplacé par son ministre de la défense, le général Sékouba Konaté.
Ce dernier usera de son influence sur l’armée pour conduire la transition démocratique en organisant les élections présidentielles de 2010 qui ont permis l’avènement d’un civil au pouvoir depuis la disparition du président Ahmed Sékou Touré.
Désormais, c’est le Pr. Alpha Condé qui dirigera les destinées du pays de M’Ballia Camara, Saifoulaye Diallo, Hadja Mafory Bangoura, Lansana Beavogui, Karim Kéira , Mamadi Kéita, Telli Diallo, Jeanne Martin Cissé, Fodéba Kéita et tant d’autres qui se sont sacrifiés pour la Guinée.
Après son investiture le 21 décembre 2010, le président de la 3e République  engagera entre autres, les reformes macro-économiques, la mise en place des institutions républicaines, la reforme de l’armée, le développement du secteur  agricole, les états généraux de la justice et l’indépendance énergétique.
Autant dire que la construction du barrage hydroélectrique de Kaléta a permis à la Guinée d’avoir son indépendance énergétique. En ce sens qu’aujourd’hui, l’électricité est presque fournie 24 h/24  dans plusieurs villes de la Basse Guinée et de la Moyenne Guinée.
La présence des chefs d’Etat de la sous-région à l’inauguration de Kaléta prouve à suffisance la vision futuriste et la clairvoyance du Pr. Alpha Condé. Comme quoi le fondateur du RPG tient le bon projet, au bon moment et au bon endroit.
Il a fallu un président bâtisseur comme Alpha Condé pour que le peuple de Guinée et le reste du monde sachent que malgré le retard, la Guinée reste un pays qui a encore ses 32 dents pour mordre dans la vie.
En 2015, le locataire de Sékhoutouréya est réélu dès le premier tour de l’élection présidentielle avec près de 58% des suffrages exprimés.
Force est de reconnaître que depuis  l’investiture du Prof. Alpha Condé, le 21 décembre 2010,  les signes de changement sur le terrain crèvent les yeux : la ruée des investisseurs étrangers en Guinée, la multiplication des projets dans tous les secteurs, le retour fulgurant de la Guinée sur la scène internationale et surtout la reforme des forces de défense et de sécurité.

Tous les indicateurs économiques sont au vert. L’inflation a été réduite de 21% à 8%, le taux de croissance est à 6% et la monnaie nationale est restée stable depuis 2010.

Des infrastructures hôtelières continuent à pousser ici et là comme des champignons dans la capitale pour héberger les partenaires et les investisseurs étrangers   œuvrant  dans les différents projets pour l’avenir et le développement du pays qui étaient souvent obligés d’aller passer la nuit à Dakar par manque de chambres d’hôtel. .

Sur le plan énergétique, des avancées notables ont été enregistrées après la construction du barrage hydroélectrique de Kaléta et le lancement du projet Souapiti. Aussi la Guinée a-t-elle  signé beaucoup d’autres  contrats pour acheter un minimum de 125 MW pour augmenter la capacité thermique  dans la ville de Conakry. Aussi l’éclairage des principales artères par l’énergie solaire est-il effectif dans les régions du pays.

Ensuite la reforme du code minier guinéen. Désormais les contrats miniers ne seront plus signés  dans les salons des ministres avec à la clé des dessous de table comme ce fut le cas avant l’arrivée du sauveur, le Professeur Alpha Condé.
C’est pourquoi chacun a été mis au courant de l’octroi du contrat de gestion du port autonome de Conakry au groupe Bolloré et le réaménagement du contrat signé avec Rio Tinto pour l’exploitation des gisements de fer de Simiand qui a permis à l’Etat guinéen d’empocher  la bagatelle de 700 millions de dollars. Ce montant qui représente un peu moins du cinquième de toute la somme que le trésor public guinéen a reçue du secteur minier depuis 1958, a été  déjà  versé à la Banque Centrale de Conakry.

Une grande impulsion a été donnée au secteur agricole à travers les engrais et les machines qui ont été mis à la disposition des paysans.

Sur le plan du secteur social, Alpha Condé exhorte le peuple à se réconciliée et dit ceci: « Après 60 années d’efforts et de sacrifices, je voudrais également inviter, tous les citoyens, hommes, femmes et jeunes à privilégier l’essentiel, c’est-à-dire, la protection de notre Maison commune qui doit se maintenir et se renforcer dans la paix, la cohésion sociale et l’unité nationale. Ce projet doit aussi se réaliser autour de la réconciliation nationale, un chantier sur lequel j’ai toujours œuvré, pour faire disparaitre les frontières invisibles de la division qui peuvent exister entre nos communautés. Ainsi que les blessures du passé qui sont susceptibles de fragiliser la communauté nationale. Nous sommes en effet riches à la fois de notre unité et de nos diversités qui reflètent les valeurs de chacune de nos composantes sociales ».

La foi du président Condé à la réconciliation nationale comme clé de voûte de la cohésion et de la concorde du peuple guinéen a contribué à la consolidation de l’Etat de droit. Sous son impulsion, la société politique guinéenne a connu une nette amélioration.

Par Bangaly Condé « Malbanga »

 

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1 commentaire
  1. Drahim dit

    Quel texte ethno et partie prix. ? Du président héro malinke on passe au président voyou Soussou destructeur de l’économie en faisant escale au president fou forestier et au president faiseur de paix malinke avant d’atterri au president bâtisseur malinke.

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