La Guinée veut faire un bond spectaculaire. Les participants au cadre de dialogue inter-guinéen ont fait de belles propositions pour l’élaboration de la nouvelle constitution, saluées par de nombreux amoureux de la réforme en Guinée. Le pays qui ne compte qu’une vingtaine de langues -contrairement au Nigeria qui en a plus de 600 ou la Côte d’Ivoire plus d’une centaine- veut véritablement s’engager dans la promotion de ses langues locales, longtemps réclamée par les promoteurs et autres techniciens du domaine.
En ce qui concerne la souveraineté de l’Etat, les participants ont proposé de « conserver le caractère unitaire de l’Etat et la possibilité d’un Etat fédéral avec d’autres Etats de la sous-région ».
S’agissant de la langue, il a été recommandé de « faire du français la langue de travail au lieu de la langue officielle ; – Faire obligation à l’Etat d’assurer la promotion des langues nationales ».
Cette avancée si elle est validée, pour reprendre les spécialistes, placera la Guinée dans la catégorie des pays aux grandes et belles ambitions dans un monde en mutation.
Outre les pays de l’Afrique de l’Est, le Nigéria a adopté récemment les langues nationales pour l’instruction scolaire des élèves du primaire. Le Bénin, le Mali et d’autres pays du continent sont déjà dans les starting-blocks…
Noumoukè S