Guinée : le rhume, une pathologie négligée qui inquiète spécialistes et victimes

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Connu sous le nom scientifique de  rhinopharyngite ou nasopharyngite, le rhume est une infection fréquente et généralement bénigne des voies aériennes supérieures (cavité nasale et pharynx) par un virus, principalement les picornaviridés dont entre autres :  les rhinovirus, les adénovirus ou les coronavirus. En d’autres termes, c’est une atteinte inflammatoire du nez ou des structures du nez. Cette  inflammation  peut être d’origine allergique, virale et infectieuse. Même si nous ne disposons pas des vraies statistiques, mais il faut noter de passage que sur 10 personnes malades actuellement, 5 peuvent témoigner être menacées par le rhume. Une contamination inquiétante pour des  spécialistes et malades. 

Les causes du rhume sont nombreuses, mais elles se situent à trois (3) niveaux  selon ce spécialiste. Ce sont: les causes virales qui sont très contagieuses, celles allergiques et les atteintes infectieuses qui sont beaucoup plus rares. 

Que retenir sur les symptômes ?

« Elle se manifeste généralement par un écoulement nasal, qui peut être associé par les éternuements. L’écoulement peut se faire soit dans la partie antérieure et là, on se mouche. Ou bien ça peut se faire en arrière, c’est généralement associé à la toux, parce que les sécrétions vont irriter la gorge et entraîner le réflexe de la toux. D’autres signes peuvent être associés en fonction de la cause. Si le rhume est par exemple d’origine virale, on peut observer que le malade peut présenter une fièvre. Le corps est chaud et il peut avoir les maux de tête. Si c’est d’origine allergique, généralement il n’y a pas de fièvre mais ce sont les éternuements qui sont prolongés et ça dure plus longtemps. Les infections peuvent aller jusqu’à 2, 3 voire 4 semaines, parce que le plus souvent, tant que le sujet est en contact avec le facteur irritant auquel il est sensible, le rhume va persister», a confié Pr Lancinet Madi Camara, pneumologue à l’hôpital Ignace Deen.

Plus loin, dans ses explications, ce médecin a indiqué que les symptômes du rhume peuvent être sévères et l’infection peut se transmettre aux autres structures voisines. Si c’est par exemple une affection virale et que les dispositions ne sont pas prises à temps, on peut, dit-il, avoir une infection descendante au niveau de la tranchée des bronches. Et donc poursuit notre répondant, ladite pathologie s’associe automatiquement d’abord à la bronchite, mais également des autres parties comme les conjonctures, puisque les organes communiquent entre eux.

 » L’infection peut se propager aux structures voisines, puisque c’est l’appareil respiratoire et ça va du nez aux alvéoles. Lorsque l’inflammation arrive au niveau des cordes vocales, ça peut entraîner une perte ou une diminution de la voix, ce qu’on appelle une aphonie. Ce n’est pas la seule cause. C’est pourquoi quand on est enrhumé, il est conseiller de se faire consulter pour voir à l’intérieur de la bouche et de des narines, s’il n’y a pas de complications», a-t-il confié. 

Souffrant depuis quelque temps malgré la prise intense des médicaments, Dr Thierno Barry, Chef de département Journalisme à l’ISIC de Kountia, décrit exactement des signes de cette pathologie. 

 » Dès les premiers signes, j’ai senti tout de suite un rhume extrémement fort. J’avoue que j’ai l’habitude d’avoir le rhume, mais de cette nature, je n’en ai souvent pas eu. Au debut ça a commencé par un rhume,  aprés ont suivi des maux de tête, des vertiges, et le manque de sommeil puisque j’ai eu le nez toujours bouché, qui m’a donné des difficultés respiratoires. Et actuellement je suis aphone, j’ai une extinction de voix totale et j’ai terriblement mal à la gorge. Cela ne m’était pas arrivé depuis très longtemps», a confié notre interlocuteur, indiquant avoir eu l’impression de se replonger même dans le Covid auquel il a échappé un moment. 

Conscient de la dangerosité de cette maladie pourtant banalisée par bon nombre de personnes, le premier responsable du département de Journalisme à l’Institut Supérieur de l’Information et de la Communication ISIC de Kountia, n’a pas manqué d’interpeller les autorités sanitaires à tous les niveaux.

 » C’est d’informer d’abord suffisamment des gens qui n’ont pas assez de notions devant permettre de savoir si c’est une grippe saisonnière ou bien une résurgence du covid. Le mieux donc est de communiquer assez sur ce type d’épidémie, à partir du moment où il y a un effectif de la population assez important qui est atteint. Par peur donc du Covid, beaucoup ont été contraints de rallier les hôpitaux pour se faire diagnostiquer», a-t-il indiqué, avant de recommander qu’il y ait des statistiques assez fiables sur le nombre de personnes atteintes et sur les périodes assez ponctuelles en termes de contamination à ce type d’épidémie. 

Modes de prévention ! 

Selon notre répondant, il semble incontournable de suivre les mesures générales de prévention. C’est-à-dire lorsqu’il y a une épidémie en cours, il est conseiller de porter le masque, parce que la transmission se passe par voix aérienne.  » Lorsque les narines sont protégées, ça peut limiter l’exposition à l’infection. Pour les allergies, le médecin essaie de leur demander à quoi ils sont sensibles. Ça peut être la poussière, le parfum, la fumée, les mauvaises odeurs. Après l’identification, il leur conseille d’éviter d’être en contact avec ces substances, surtout la poussière qui est généralement celle de la maison qui contient des acariens (parasites). Et donc, en nettoyant, il est  conseiller d’humidifier la surface. Mouillé le chiffon ou encore mettre un peu d’eau sur le balai. Éviter aussi la moquette dans la chambre, qui est capable de retenir beaucoup plus la poussière et autres substances infectieuses», a-t-il conseillé . 

Modes de traitement du rhume ! 

Le traitement du rhume selon notre spécialiste, se situe à deux niveaux. Celui lié à la cause et le deuxième aux symptômes. Le traitement symptomatique tend à réduire les manifestations locales, tels que  l’écoulement nasal, les éternuements (…). Dans ce présent cas, dit-il, on utilise généralement les médicaments qui réduisent l’inflammation au niveau des narines. Si le rhume est dû à une allergie, on donne les contre-allergies. Si c’est dû à une infection virale, on donne les médicaments qui atténuent les symptômes ( maux de tête, la toux). Et  donc pour les symptômes uniquement nasaux, on donne les médicaments qui diminuent l’inflammation, la sécrétion et qui favorisent la respiration du nez.

Médicaments symptomatiques contre le rhume ! 

Pour combattre cette sale pathologie, il est souvent recommandé de prendre le   » Fervex », un produit qui est une association de médicaments comme le paracétamol et d’autres qui peuvent agir sur l’inflammation, sur la muqueuse nasale afin de réduire les symptômes. Si c’est une allergie, précise docteur Kanté, il est question d’utiliser ce qu’on appelle « les antihistaminiques », médicaments qui réduisent les effets de l’histamine chez un patient souffrant de cette maladie infectieuse. 

Sâa Robert Koundouno

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