Guinée : les promoteurs de nouvelle constitution devraient dévoiler les bien-fondés du projet ? (Par Thierno Oumar Diawara)

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Le sujet sur le projet de nouvelle constitution est au centre des débats en Guinée, mais aussi à l’étranger, depuis quelques semaines. Les réseaux sociaux ou encore la presse traditionnelle en font leur chou gras, comme si cela n’était quel le seul centre d’intérêt dans les préoccupations.

La focalisation sur le sujet semble être entretenue, comme un fond de commerce, par ceux qui ont tendance à soutenir l’adoption d’un nouveau texte fondateur, devant régir la vie de la société guinéenne. Mais pareillement, par ceux qui veulent contrer cet élan, sans même connaitre tous les contours d’un tel projet, se targuant seulement de leur témérité au nom du peuple.

L’un dans l’autre, il manque non seulement la forme mais aussi le fond, en termes de stratégie menée par les deux camps. On ne connait pas, à date, le contenu du projet ; ni même la raison justifiée de la réticence du camp d’en face. Tous, agissent et débattent dans la supputation : chacun défendant ce qu’il estime bon à l’avenir.

La démission de Me. Cheick Sako, ministre de la justice, qui dit n’avoir pas été associé à la rédaction, et les argumentaires du président du groupe parlementaire de la mouvance présidentielle, Amadou Damaro, Camara, soutenant qu’il en existait un avant projet, sont bien des ingrédients qui apportent de l’épices au débat, entre autres.

Les opposants au dit projet, quoique timidement, s’organisent et entendent résister à tout projet qui, selon eux, viserait à prolonger le « bail » du locataire de Sékhoutouréya. L’atmosphère qui prévaut aujourd’hui dans le pays reste électrique. Déjà deux morts dans l’opposition à ce projet de nouvelle constitution dont l’un à N’zérékoré et l’autre, à Kankan.

Pourquoi traîner les pas pour dévoiler le contenu d’une constitution qui serait, de l’avis de ses promoteurs, à l’avantage du peuple ?

La constitution est l’essence dans la conduite de la Cité dont la préservation reste à la fois un droit et un devoir. D’ailleurs, de l’avis de plusieurs juristes et constitutionnalistes, l’actuelle constitution datant de mai 2010, ne souffrirait d’aucune ambiguïté ou faiblesse nécessitant son changement, à moins de vouloir simplement la tripatouiller pour réserver une présidence à vie, soutiennent-ils.

Thierno Oumar Diawara, journaliste

 

 

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