Guinée : retour des descendants du prince Abdouharahmane Ibn Sori, capturé et déporté aux États-Unis comme esclave

Ce mercredi, 21 décembre,un  symposium,en hommage au prince Abdouharahmane Ibn Sori a été organisé à l’université Gamal  de Conakry, par la fondation Prince Abdouharahmane Barry.

Cette cérémonie a connu la présence de plusieurs personnalités du pays, la première conseillère à l’ambassade des États-Unis en Guinée, les descendants du prince Abdouharahmane (petits fils, arrière-petits fils) venus des États-Unis d’Amérique, du Liberia, de la Guinée et autres.D’abord, pour commencer, il faut rappeler que le prince Abdouharahmane fut capturé en Guinée précisément à Timbo, déporté aux États-Unis où il fut esclave. Il aurait choisi de revenir sur les traces de ses parents et se serait installée au Liberia où il a fondé une famille.

En tant que président du comité d’organisation du symposium, Elhadj Modirou Barry a indiqué que l’objectif recherché dernière ce symposium,premièrement c’est d’abord les retrouvailles et deuxièmement inciter les uns et les autres à pousser la recherche sur notre passé. Cependant, il dira aussi que nous ne devons pas nous concentrer sur le passé. 

« Premièrement, ce retour représente un truc émotionnel. Et deuxièmement, nous devons vivre notre époque. Nous ne devons pas nous concentrer sur le passé comme on l’a expliqué. Au moment où ça se passait, la Guinée n’existait pas, les États-Unis n’existaient pas sur cette forme, le Liberia n’existait pas. Aujourd’hui, nous avons une République ici, nous avons un État fédéral aux États-Unis, nous avons une République au Liberia.  Donc au fond, nous devons être des citoyens modernes dans ces pays là et faire en sorte que la coopération qui existe déjà entre nos trois pays se  renforce », a-t-il lancé.

Venue des États-Unis d’Amérique, la princesse Carène,a parlé au nom des descendants du prince Abdouharahmane. Selon elle, c’est une joie pour elle de revenir à sa source. « {…}Me sentir dans mon pays natal c’est comme si je me suis suis reconnue maintenant, reconnaître ce que je suis. Avant d’être je ne savais qui j’étais,c’est un grand plaisir pour moi de me retrouver parmi les miens », a-t-elle exprimé. 

Quant à  Anne Dudte, première conseillère à l’ambassade des États-Unis en Guinée, elle dira ceci : « Nous sommes ici pour célébrer la vie remarquable du prince Abdouharahmane. Son histoire met en lumière à la fois la clarté de l’esclavage et la persévérance de l’esprit humain. Nous ne faisons  pas en dépit de notre histoire mais en sachant que nous pouvons être meilleurs. Certains des descendants du prince Abdouharahmane présents aujourd’hui sont des Américains qui ont voyagé ici pour mieux comprendre l’histoire de leur famille. Plusieurs dizaines et milliers d’autres Américains ont également un héritage guinéen. Les liens de famille entre la Guinée et les États-Unis reflètent les liens durables entre les deux pays. », a déclaré Anne Dudte, première conseillère à l’ambassade des États-Unis en Guinée.

Selon Faya François Bourouno, secrétaire général du ministère de la Culture,du Tourisme et de Artisanat, c’est un symposium qui manifeste la fierté de voir un  retour au pays des afro-descendants.  « Nous au niveau du ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, ayant la mission de développer le secteur culturel et de valoriser le patrimoine historique de notre pays, nous avons la responsabilité d’accompagner de telles initiatives parce que c’est une partie de notre histoire, c’est une partie de notre culture », a-t-il indiqué.

Après cette étape (symposium), il est prévu que la même délégation se rendre dès demain jeudi 22 décembre au Foutah plus précisément à Timbo, localité dont est originaire le prince Abdouharahmane et à Labé où son père du nom de Ibrahima Sory Maoudö, fut enterré. 

Christine Finda Kamano 

622716906