Haute Guinée: l’Eglise peine à avoir des domaines pour construire (curé de Kankan) 

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En Haute Guinée, notamment dans les villes de Dinguiraye, Kourémalé (Siguiri) et Faranah l’église est confrontée à d’énormes difficultés pour construire des églises. Ce mercredi 1er février 2023,  le curé de de la Cathédrale de Kankan, Dr Alexis Faya Ouamouno, a profité du passage du Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme pour solliciter son implication afin qu’ils puissent enfin rentrer en possession de  ses terres, puisque l’implication des autorités administratives de Kankan n’a rien donné. 

Conscient, dit-il, que le gouvernement actuel est en train de faire un beau travail depuis le président de la République jusqu’à ses ministres, jusqu’à l’ensemble de l’administration, cet homme de l’église formule des prières pour l’ensemble des Guinéens. « Nous vous encourageons et prions pour vous,…Nous suivons la télévision, nous suivons aussi la presse écrite et nous savons que quelque chose est  en train de se faire, le pas est en train de se réaliser et c’est nos attentes, nous guinéens ».

Sur la collaboration entre fidèles chrétiens et musulmans, le curé de la Cathédrale de Kankan a fait savoir malgré qu’il n’y a des fréquentations régulières mais ils ont de bons rapports. « Ce que je peux dire en matière de collaboration,  nous sommes chrétiens, nous sommes minoritaires de la ville de Kankan mais on peut dire que nous sommes contents de la collaboration avec nos frères musulmans. Ils sont là, ils sont les plus nombreux et il n’y a pas grande fréquentation tous les jours mais nous sommes ensemble et il n’y a pas des heurts, il n’y a pas de mésentente. Nous ne pouvons que prier pour que ce climat de paix puisse continuer entre nous,… »

Pour finir, Dr Alexis Faya Ouamouno a fait part de quelques difficultés qu’ils rencontrent depuis des années dans divers endroits. « Nous avons quelques problèmes au niveau de l’église. Je note tout simplement les problèmes qui nous tracassent souvent c’est sont problèmes domaniaux. Nous avons souvent des domaines ici et là mais qui sont après enlevés. Nous avons un cas actuel, celui de Kourémalé à la frontière avec le Mali. On a acquis un terrain légalement de quelques hectares, je pense 2 et puis par après ce terrain a été en partie pris, pourquoi? Je ne sais pas! Ensuite nous avons fait des démarches auprès des autorités administratives de Kankan mais cela n’a pas encore donné de réponses. Nous pensons que votre présence aidera à ce que les choses ne soient clarifiées afin que nous puissions avoir ce qui  nous appartient. À Dinguiraye également, nous souffrons pour avoir un espace pour construire une église mais aussi à Faranah ou moi-même quand j’étais curé là-bas il y a quelques années, on a fait le pourtour des domaines qui nous restent sur 32 hectares que nous avions à l’époque, il reste aujourd’hui 4 hectares et les 4 on a voulu faire les bornes géantes pour marquer la délimination mais voilà que ça aussi ça été cassé par des jeunes qui sont venus au nom de leurs ancêtres ».

Le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme qui a prêté une oreille attentives aux revendications de la communauté chrétienne établie à Kankan a promis  de revoir leurs préocupations. « Pour nous, la religion n’est pas une barrière, pour nous l’ethnie n’est pas une barrière, pour nous la région n’est pas une barrière, la Guinée est une et indivisible, c’est ça notre devise. Pour ça il y a des  lois et des règlements qui encadrent toutes les activités humaines aujourd’hui en Guinée, c’est comme partout ailleurs. Donc je prie Dieu que les demandes que vous avez formulées nous allons peut-être pouvoir les examiner pour intégrer la loi, que ce qui fait que les terrains que vous avez sont envahis. Mais laissez-moi vous dire, ce n’est propre qu’à l’église. Vous prenez le cas par exemple de la justice, nous avons des domaines qui ont été bradés. Je prends le cas de Yorokoguiya (Dubréka) je prends le cas de la prison de Coyah, vous verrez que l’espace se réduit davantage et le problème, les gens ont tendance à brader les domaines privés et voir même les domaines de l’Etat. C’est en Guinée vous voyez les gens qui osent revendre les biens de l’Etat », a indiqué Alphonse Charles Wright. 

Mamadou Yaya Barry depuis Kankan 

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