Le secteur footballistique guinéen est miné par une crise sans précédent, malgré la mise en place du CONOR (Comité de Normalisation). Entre cette structure et les membres statuaires de la fédération guinéenne de football, le courant ne passe plus depuis belle lurette. Après plusieurs démarches sans suite, le ministre de la Jeunesse et des Sports, a annoncé hier lundi, 06 mars 2023 devant les cadres dudit département et acteurs de ce secteur la mise en place d’une commission mixte, composée de 17 membres, qui sera présidée par la présidente du CONOR.
Selon Lansana Béa Diallo, ladite commission permettra aux acteurs concernés de se concerter, ceci pour parvenir à un dénouement de crise.
« Nous allons procéder à la mise en place d’une commission mixte avec pour principale mission la relecture et la proposition d’amendement de projet et statuts proposés par le CONOR. Sans se substituer au Conor, cette commission aura la responsabilité d’épauler ce dernier en vue de trouver les solutions pérennes à travers effectivement les dispositions objectives et réalistes », a fait savoir le ministre Béa.
Cette commission, une fois mise en place, il faudra, selon le ministre, procéder à un travail approfondi et qui doit s’aligner sur les dispositions de la FIFA et de la CAF, tout en évitant le mimétisme aveugle.
« Cela exige donc de tenir compte des réalités guinéennes, mais en même temps de faire évoluer les règles pour les adapter aux enjeux du football contemporain et surtout aux structures de base », a-t-il mentionné, avant d’ajouter que les ligues de football, les districts de football, les commissions sportives des quartiers tels que définis par la loi sur le sport doivent être pris en compte.
« Le football à la base et le football féminin sont des axes prioritaires à traiter de façon sérieuse », a souhaité le ministre.
Cette commission aura donc une présidente. Pour la vice-présidence, 3 experts dont un juriste, 3 membres issus des G47, 2 membres du collectif, 3 membres du CONOR, 3 membres du ministère des Sports, 1 membre du Comité olympique et un rapporteur qui doit être un journaliste.
Sâa Robert Koundouno