Immigration: un bébé d’un an devant un juge américain
Un bébé d’un an, en pleurs et sans ses parents, a « comparu » devant une cour de l’Arizona.
L’annonce pourrait éventuellement avoir des allures de « fake news » relayée par les réseaux sociaux pour discréditer l’administration Trump si elle n’émanait pas de la prestigieuse agence de presse AP (Associated Press).
Enfant hondurien
Ce dimanche 8 juillet, à Phoenix, Johan, un an, originaire du Honduras, jouait par terre dans la salle d’audience avec son biberon de lait et ses jouets avant de passer devant le juge. Ce dernier n’a pas caché son embarras quand il a été contraint de demander au petit Johan s’il « comprenait les procédures juridiques dont il faisait l’objet:
« Je suis gêné de poser la question parce que je ne vois pas très bien à qui vous pourriez l’expliquer, à moins d’être convaincu qu’un enfant d’un an puisse comprendre la loi sur l’immigration », a confié le juge John W. Richardson à l’avocat de l’enfant.
Des centaines d’enfants « orphelins »
Johan fait partie de ces centaines d’enfants séparés de leurs parents, coupables d’avoir voulu traverser illégalement la frontière mexico-américaine: la conséquence inhumaine de la fameuse « tolérance zéro » chère à l’administration Trump avant que l’opinion publique n’ait raison d’elle. Face au tollé international, le président américain n’avait en effet pas eu d’autre choix que de mettre fin à ces pratiques. Par décret et dans l’attente d’une vraie réforme au Congrès.
L’enfant pourra retrouver sa famille
Johan était arrivé sur le sol américain avec son père avant d’en être séparé lors de son arrestation. Son père a été expulsé dans la foulée au Honduras. L’enfant sera finalement expulsé lui aussi vers son pays d’origine et retrouvera ses parents.
101 enfants de moins de 5 ans attendent toujours de retrouver leurs parents.
AP