Douane Moyenne Guinée: plus de 100 mobilisés, Mali casse l’élan…
L’année dernière, conformément au quota fixé par la hiérarchie, la douane de la Moyenne Guinée par rapport à la prévision, a atteint son objectif avec 63,46%, soit 99, 34% pour la brigade mobile régionale des douanes de Labé qui commande de Mali jusqu’à Mamou. 83,87% pour la direction préfectorale des douanes de Mamou et 46,03% pour la direction préfectorale des douanes de Mali. Donc 161 millions 847 mille 852 fg.
Interrogé, le directeur régional des douanes de Labé déclare que cette situation c’est à cause de la douane de Mali qui n’a pas atteint le quota, ce qui a dilué les efforts de sa direction.
« Conformément au quota qui nous a été donné lors de la réunion annuelle des douanes, un montant devrait être mobilisé par tous les services des douanes de la Moyenne Guinée, dont la région douanière de Labé qui commande de Mali jusqu’à Mamou. Donc, à ce niveau je crois que nous avons pu faire ce que nous pouvons. Par rapport à la prévision, la brigade mobile régionale des douanes de Labé a fait 99,34%, la direction préfectorale des douanes de Mamou 83,87% et Mali a fait 46,03%. Comme vous avez remarqué, les efforts de ces deux directions c’est-à-dire de la brigade mobile régionale de Labé et la direction préfectorale de Mamou ont été dilués par la contre-performance de Mali. C’est qui nous envoyé à 63,46% pour toute la région. A cause de Mali qui n’a pas atteint le quota, ça a dilué les efforts de la direction régionale. Nous avons fait 161 millions 847,852 francs guinéens pour toute la région. Comparativement aux prévisions de 2016, nous étions à 84,82% de taux de réalisation. En 2017, nous avons fait 48,62% de réalisation », explique le lieutenant-colonel Mamady Keita.
Cette situation est due aux multiples difficultés rencontrées par son service aux quatre coins de la Moyenne-Guinée pour la mobilisation des ressources.
« Nous avons deux genres de problème, il y a ceux endogènes et exogènes. Les problèmes endogènes concernent le comportement de nos agents, les méthodes qu’il faut, ça nous encombre. Mais les problèmes exogènes dépassent nos capacités. Par exemple au niveau de Mali que ces problèmes-là se rencontrent. Nous avons une quasi-inexistence de flux, pas d’opération d’exportation et d’importation proprement parlée entre les préfectures de Kédougou et de Mali. Il y a aussi les moins utilisés par les usagers. L’autre problème c’est le mauvais état des voies de communication. D’après les informations, depuis l’indépendance, les machines n’ont passé qu’une seule fois à Balaki, jusqu’à Gnafou, et en hivernage c’est pire. En plus, il y a l’absence totale des opérateurs économiques », explique-t-il. Tout en reconnaissant les efforts fournis par la direction générale des douanes pour la modernisation des douanes. Pour pallier ces difficultés, notre interlocuteur a lancé un appel à l’endroit de sa hiérarchie.
« Nous leur demandons de nous envoyer un nombre important d’agents d’exécution et surtout quand ils envoient qu’ils n’acceptent que ces gens-là se retournent à Conakry s’inscrire pour travailler. Au niveau de la mutuelle des douanes, avoir une politique plus agressive vis-à-vis de l’intérieur. Nous voulons qu’on renforce nos capacités opérationnelles en nous donnant plus de moyens. Nous voulons que la direction générale des douanes ait une dotation en tenue et en accessoires de tenue. Nous voulons aussi qu’ils rénovent la cité douane de Mamou », conclut le lieutenant-colonel Mamady Keita.
Tidiane Diallo, correspondant régional à Labé
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