Réputé déjà pour les multiples accidents que l’on y enregistre, le marché de Entag ressemble à un dépotoir avec des bennes à ordures et les vendeuses installées en pleine route. Ces commerçantes mènent leurs activités dans un environnement insalubre et bloquent le passage aux usagers de cette route.
Une situation que déplore Ahmed Tidiane Sampou, qui dit être souvent en altercation avec les femmes dans l’exercice de sa profession de conducteur de taxi-moto. « Nous travaillons dans des conditions difficiles. Ces poubelles alignées nous barrent la route, les femmes aussi nous créent souvent des problèmes. Comme vous le voyez, il n’y a qu’une partie qui est libre et malheur à nous si nous touchons l’une d’entre elles ou les marchandises. Elles sont capables de nous attaquer ou porter plainte. Vraiment, que l’Etat nous aide », a-t-il plaidé.
Consciente des risques qui peuvent en résulter , M’mah Soumah pointe du doigt les administrateurs du marché. « Nous sommes sur la route, de surcroît auprès des poubelles avec nos enfants. Je sais que nous sommes exposées aux accidents mais c’est aussi notre gagne-pain. Si nous voulons rester au marché ici, nous sommes obligées d’occuper la place que nos administrateurs nous donnent. Quotidiennement, nous payons les taxes et c’est l’administration du marché qui nous a placées ici. Puisqu’on n’a pas le choix, on est là. Que pouvons-nous faire ?On n’a pas le choix ».
Interpellé à son tour, l’administrateur du marché ENTAG rejette les accusations et dit n’être responsable que des commerçants installés à l’intérieur du marché.
Pourtant, ces occupantes disent payer au quotidien la taxe et d’autres redevances au compte du même marché.
Mariame Mayi Cissé