Insécurité : avec tenue, insigne et arme de guerre, deux faux militaires arrêtés…

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Deux civils Ousmane Cissoko alias « Sisqo » et Ibrahima Sory Sacko alias « Tampo’’, arrêtés vendredi à Coyah au barrage du pont Kaka avec une arme de guerre (PMAK) et habillés en tenue militaire ont été présentés ce samedi à la presse.

Ils étaient à moto, en partance pour Kindia vendredi lorsqu’ils ont été stoppés dans leur course.

Selon le directeur central de la Police judiciaire (DPJ), Aboubacar Fabou Camara, ‘’ces individus ont été interpelés le vendredi 06 novembre dernier par le groupement d’intervention rapide (GIR) du bataillon de la sécurité présidentielle qui, à leur barrage au niveau de Coyah notamment au barrage Kaka, qui ont engagé une vaste opération de contrôle de filtrage et de vérification de tous les passants ».

C’est au cours de ces contrôles, explique-t-il, ‘’qu’ils ont constaté la présence de ces deux individus sur une moto en tenue militaire et portant une arme de type PMAK. Interrogés par des militaires, les intéressants ont avoué ne pas être militaires, donc ce sont des civils mais qui portent des tenues de corps des troupes aéroportées notamment le Bata, et en mouvement pour une ville dont on ne sait quoi ils doivent faire ».

Ainsi interpelés, poursuit le patron de la DPJ, ‘’ils ont été conduits et mis à la disposition de nos services pour des enquêtes d’usage. En fait, il s’agit d’infraction de port illégal de tenue militaire, usurpation de titre. Parce qu’il s’est présenté comme étant un militaire de grade caporal-chef et du corps de Bata et la détention illégale d’arme de guerre et d’association de malfaiteurs. Et toutes autres infractions éventuelles qui pourraient se relever au cours de nos enquêtes ».

Plus loin de mentionner: ‘’sur ce, il a été établi par nos services de sécurité de renseignement que des individus qui sèment la terreur dans la capitale et dans les grandes villes et qui continuent à tirer de façon éhontée avec des armes sur des civils tuant un peu partout au cours des événements que ces personnes sont souvent en tenue militaire. Nous avons ouvert des investigations afin de les trouver, les identifier et les mettre hors d’état de nuire« .

 » Il est établi par ce cas et d’autres que ces personnes sont animées d’intention maléfiques. Parce que vouloir poser des actes criminels avec l’intention que cela soit porté par les services de défense et de sécurité, cette intention dirais-je que c’est pour nuire l’image et à l’honorabilité de l’armée guinéenne, aux forces de défense et de sécurité. Ces individus et d’autres qui continuent de faire cette pratique font objet d’enquête, de recherche. Et nous allons les traquer jusqu’à leur dernière demeure », assure commissaire Fabou.  Tout en sollicitant l’aide de la population : « c’est avec la participation de la population que nous réussirons ce combat. C’est de nous dire où se trouvent ces personnes, ces malfaiteurs qui continuent de terroriser la population (…) ».

Interrogés, les deux mis en cause ont avoué les faits.

Ousmane Cissoko « Sisqo » qui conduisait la moto et était habillé en tenue militaire Bata, d’expliquer : ‘’nous avons quitté Conakry pour aller à Kindia. Mais arrivés au barrage de Kaka, où nous avons été interceptés par un lieutenant qui m’a demandé ‘’qui suis-je ? Je me suis présenté en disant : ‘’je suis caporal- chef Ousmane Cissoko.  Je suis du Bata. Après, il m’a dit de venir qu’il y a son chef qui veut me voir. Donc, je suis allé voir son chef qui m’a posé des questions sur où je vais. Je lui ai dit que je vais à Kindia. Il m’a demandé : tu es militaire ? J’ai dit non. C’est comme ça qu’on nous a arrêtés ».

Quant à Ibrahima Sory Sacko « Tampo » qui détenait l’arme a affirmé être un apprenti-maçon. Et qu’il serait dans ce traquenard à cause de son grand Cissoko…

« C’est mon grand Cissoko qui est venu me chercher pour aller faire un boulot pour lui comme je suis apprenti-maçon. Donc je suis parti dire au revoir à ma famille avant de bouger. C’est arrivé au barrage Kaka qu’on nous a arrêtés. C’est moi qui détenais son arme comme lui il conduisait. Quand on nous a arrêtés, ils m’ont demandé si je suis militaire pour porter une arme, je leur ai répondu que non je suis un simple maçon, l’arme appartient à mon grand Cissoko. C’est mon grand qui m’a fait rentrer dans ça. Donc je le prie de m’aider à m’en sortir aussi parce qu’il m’a dit qu’il est militaire« .

Elisa Camara

+224 654 95 73 22

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