Installation des conseils communaux : le double discours de Cellou Dalein Diallo !

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L’Opposition Républicaine a projeté d’organiser de nouvelles manifestations politiques dans les jours à venir pour dit-elle marquer sa protestation contre le processus d’installation des conseils communaux et locaux et leurs exécutifs tel qu’il est mis en œuvre aujourd’hui. En parlant des motivations, dans l’opinion publique, des raisons de ce choix, le Président de l’UFDG parle  »d’installation sélective dans le processus et d’actions de corruption et retournement de conseillers élus de l’opposition ».

Le hasard a bien voulu qu’au moment où monsieur Cellou Dalein Diallo se tenait devant le petit écran pour rendre compte de cette décision aux médias, il était entouré de conseillers communaux élus sur la liste de l’UFC qu’il a lui-même débauché. Il s’agit de Thierno Madjou Diallo, conseiller élu de l’UFC à Ratoma et de monsieur Aboubacar Biro Soumah, conseiller élu à Dixinn. Ce cas de retournement de conseillers élus de l’UFC par l’UFDG est loin d’être isolé ; d’autres partis, y compris de l’opposition s’en sont plaints aussi.

 

Il apparaît très clairement qu’il y a un double discours chez le leader de l’UFDG. D’un côté, il débauche lui-même des conseillers élus d’autres partis pour servir ses desseins pas catholiques et de l’autre, il s’en plaint quand il en est victime. Sur la base de ce fait, les actions de protestation projetées alors n’ont pas de fondements véritables, à moins qu’on considère, cette posture dichotomique et ce double langage comme un, puis qu’il n’est pas seulement victime dans cette affaire mais aussi et surtout coupable. En démocratie, la vertu doit être assumée sur toute la ligne. Le sérieux et la cohérence commandent qu’on assume d’abord soi-même, les principes qu’on revendique.

Les citoyens qui participent aux différentes actions politiques pour y exercer leurs droits constitutionnels le font pour promouvoir des principes vertueux, démocratiques et républicains. Ces principes, ils ne sont pas l’apanage d’un homme, fut-il leader politique, d’un parti où même d’une mouvance politique quelconque. Dans le gouvernement du peuple, les citoyens n’ont pas à être utilisés comme des moutons de Panurge. Cette posture doit inspirer chaque acteur qui participe au débat national et démocratique. C’est le gage du renforcement de notre démocratie et de la prospérité de notre grand pays. Les manifestations sont un droit constitutionnel certes, mais pas les abus qui peuvent s’y greffer. Puis que le Président de l’UFDG n’est pas blanc comme neige dans le  » crime politique  » dit de  »la corruption et le retournement de conseillers élus  », est-il alors légitimé à réclamer et à protester ?

Bangaly KEITA 

Directeur de communication de l’UFC

 

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1 commentaire
  1. CONDÉ ABOU dit

    Écoutez. Je ne vois pas du tout en quoi l’on pourrait rendre responsable de la crise post-électorale actuelle, le Président de l’UFDG, El Hadj Cellou Dalen Diallo. C’est un faux procès contre lui en lisant votre raisonnement dans ce papier.

    C’est notre système électoral notamment son texte de Lois qui est mauvais et désatreux de bout en bout, et toute la classe politique Guinéenne devrait l’assumer.

    Le système électoral actuel n’amènera que des problèmes interminables pour toute la Guinée, à commencer par le Parti au pouvoir, le RPG.

    La Côte D’Ivoire qui a connu une crise politique terrible et meurtrière en 10 ans, a organisé les elections Communales et municipales et accepté par deux fois les résultats sortis des urnes: la première élection communale post-crise politique et militaire a eu lieu en Avril 2013 et la seconde a eu lieu, il y a moins de 48 heures le Samedi 13 Octobre 2018 !

    Pourtant tout le monde sait que ce sont les Indépendants qui avaient écrasé le RDR, Parti au pouvoir et le PDCI de son allié le Président Henri Konan Bédié.

    Le Parti au pouvoir, le RDR a accepté sa quasi défaite en Avril 2013, sans que cela ne change absolument rien du tout dans sa place au sein du système politique Ivoirien en place.
    Comment peut-on organiser les élections Communales le 4 Février 2018 en Guinée et qu’après plus de 8 mois, le pays se retrouve dans une chienlit électorale autour de l’attribution des sièges dans les Communes du pays ?

    Revenons sur l’année 2013 en Côte D’Ivoire, soit moins de 2 ans après la fin de la guerre civile. Les élections municipales et régionales de 2013 en Côte d’Ivoire sont deux scrutins qui se sont déroulés précisément le 21 avril 2013. Le premier scrutin permet de renouveler les Maires et les Conseillers municipaux, tandis que le second permet le renouvellement des Conseillers régionaux ivoiriens.

    Élus pour cinq ans, les Conseillers régionaux ou municipaux sont élus au suffrage universel direct et au scrutin proportionnel plurinominal et majoritaire à un tour sur des listes complètes sans vote préférentiel ni panachage. La liste qui recueille le plus de suffrages exprimés obtient la moitié des sièges à pourvoir. L’autre moitié des sièges est répartie, entre toutes les listes, y compris la liste majoritaire, à la proportionnelle et aux plus forts reste.

    Résultat final: Les Indépendants sont passés en tête dans les circonscriptions électorales.

    Le 13 Octobre 2018, deuxième élection communale et municipale post-crise. La proclamation des résultats des régionales et municipales d’hier Samedi 13 octobre a démarré ce Dimanche en milieu de journée, à la Commission électorale Indépendante (CEI). Je dis bien la proclamation des résultats.

    En moins de 48 heures, sur un total de 201 communes, les résultats de 41 communes ont été proclamés par la Porte parole de la Commission Électorale Indépendante, Madame Alley Victoire.

    À l’issue des 41 résultats proclamés, l’on note que les indépendants en plus de titiller le Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) dans des localités du Nord, partagent avec le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) certaines communes dans le Sud. Qui l’eût cru dans les états majors politiques en Côte D’Ivoire ? Personne.

    Conclusion:

    L système électoral actuel de la Guinée est mauvais. Il faudrait que l’ensemble de la classe politique l’assume. Nous organisons des élections qui se terminent par les Accords politiques et pour quelles raisons ?

    Les Accords politiques sont signés et les problèmes deviennent plus coriaces, le pays s’enfonce inutilement dans une chienlit qui va nuire énormément au climat des affaires et au retour des investissements dont la Nation a cruellement besoin.

    Comment voulez-vous que le régime actuel puisse devenir gagnant et tranquille dans une situation aussi incroyable ?

    Nous sommes tous perdants, Opposition et Pouvoir, et c’est la moindre des choses qu’il faut reconnaître. C’est tout le systeme electoral qu’il faudrait changer et eviter au pays son humiliation qui n’a aucune justification pour moi.

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