Institut polytechnique FHB de Côte d’Ivoire : les boursiers guinéens  »abandonnés à leur sort »

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Partis pour une formation de 5ans, les boursiers d’État de l’Institut national polytechnique Félix-Houphouët-Boigny  de Côte d’Ivoire, loin de leurs parents, seraient abandonnés à leur sort depuis le départ du ministre Abdoulaye Yéro Baldé du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Aujourd’hui, ces étudiants peinent à joindre les deux bouts, du fait du non-paiement de leurs bourses d’entretien. Leur président, Mamadou Diallo, l’a fait savoir ce lundi 11 janvier, dans l’émission ‘’Les Grandes Gueules’’ de la radio espace FM.

« Pratiquement, nous n’avons pas reçu d’explication concrète. Depuis le départ du ministre Yéro Baldé, cette situation a commencé. Figurez-vous, depuis le mois de mars de l’année 2019, rien n’a été payé de notre côté, que ce soit la bourse de scolarité ou la bourse d’entretien. Nous avons écrit au ministère, nous avons appelé à plusieurs reprises le Point focal qui est responsable des phases préparatoires du côté de la Guinée pour lui expliquer ce que nous vivons ici. Mais jusqu’à présent, il n’y a rien. La dernière fois que j’ai essayé d’entrer en contact avec une personne d’entre elles c’était à la date du 30 décembre 2020. Et la seule réponse que j’ai obtenue était un accusé de réception. Jusqu’à présent, on ne sait pas ce qui se passe. Franchement, on ne comprend rien.

Bien évidemment, il y a quelqu’un qui s’occupait du dossier du côté du ministère. Elle s’appelle Mme Bah Nima. Nous sommes toujours restés en contact avec cette dame. Depuis qu’il y a eu interruption, elle nous met toujours à l’attente, d’attendre, de patienter, qu’ils vont essayer de faire le nécessaire pour nous venir au secours mais jusqu’à présent, nous ne voyons rien. Et d’ailleurs, les inscriptions au concours d’entrée en cycle ingénieur ont déjà commencé. Et figurez-vous, il y a des étudiants, même pour avoir les frais pour acheter leurs ordonnances, c’est tout un tas de problèmes. 

Au mois de la vaccination, certains ont été virés parce qu’ils n’avaient pas fait la vaccination. Une vaccination qui coûtait une somme de trois mille six cents francs CFA par étudiant, ils étaient incapables de payer. On a dû nous endetter pour payer ces frais de vaccination pour qu’ils réintègrent les classes. Nos moyens de subsistance en quelque sorte étaient les pécules qu’on avait l’habitude de recevoir du gouvernement et le soutien de nos parents. Mais depuis ces derniers mois, il y a eu d’abord la crise liée à la covid-19, puis la crise postélectorale. Les parents ont eu des difficultés pour nous venir en aide. Actuellement, on fait ce qu’on peut pour survivre.

La formation est en deux phases. Il y a la phase préparatoire, qui dure 2 ans. Et puis vous faites le concours d’entrée en cycle ingénieur. Cela vous prend 3 ans. », a expliqué Mamadou Diallo, président des étudiants guinéens du côté de l’Institut polytechnique Félix-Houphouët-Boigny de Côte d’Ivoire.

A les en croire, si l’État ne leur vient pas en aide, certains d’entre eux risqueraient de se voir renvoyés ou  obligés d’abandonner leurs études par manque de moyens financiers.

Christine Finda Kamano (stagiaire)

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