Iracy Mansaré : ‘’selon notre constitution, l’initiative de la révision constitutionnelle appartient au président de la République et aux députés’’

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Iracy Mansaré est le secrétaire général du RPG AEC de la région Centre (Orléans) France. Dans cet entretien à bâtons rompus, il nous commente l’actualité.

Quels commentaires faites-vous de l’actualité politique en Guinée ?

Je vais vous étonner à plus d’un titre, que je me réjouis de voir mon pays, la situation dans laquelle notre jeune démocratie est en train de tracer son chemin. Hier, ceux qui étaient opposés au projet de société du président sont aujourd’hui à côté de lui pour l’aider à transformer notre pays, et cela n’enlève en rien de leur conviction, leur valeur et leur état d’esprit, pour l’intérêt supérieur de la nation.

Je salue le sens de patriotisme de certaines personnalités telles que Ibrahima Kassory FOFANA, Mouctar DIALLO, Aboubacar SYLLA, Boubacar BARRY, Jean Marc TELLIANO   etc., et même de M. Sidya TOURE.

L’égo n’a aucun sens, il faut aimer son pays ; et on verra ce que nous réserve l’avenir.

Le président, lors d’un meeting au siège du RPG, dit être prêt pour l’affrontement, son opposition et la société civile critiquent ses propos, qu’en dites vous ?

A la réponse de cette question, je vais vous citer différents synonymes de l’affrontement à savoir : échange, bataille, compétition, concurrence, défi, duel   etc…  Et tous cela est centré à l’idée, et j’en passe.

Selon Dominique Wolton : « Dans la communication, le plus compliqué n’est ni le message, ni la technique, mais le récepteur ».

En Guinée, les gens ont tendance à interpréter pèle mêle les propos des uns et des autres, dans le mauvais sens. Je pense que l’expression du président de la République a été mal interprétée, étant donné que son parcours a toujours symbolisé la paix, la quiétude, le combat d’idées, le courage, surtout la patience. Il a toujours rejeté la haine, le népotisme.

Le président de la République est un homme de valeur, franc et direct ; quand il y a quelque chose sur le cœur, il le dit.

L’opposition est dans son rôle, elle guette la moindre défaillance verbale pour qualifier le président de monstre, alors qu’il est un homme de paix et on le voit tous les jours auprès des Guinéens dans les hôpitaux, les familles endeuillées, pour leur réconforter et les soutenir.

De plus en plus, les démarches pour une nouvelle constitution se précisent, quelle est votre réaction ?

Je pense que cette question ne pas mérite d’être posée, dans la mesure où le président de la République ne s’est jamais prononcé.

Vous savez, c’est facile de critiquer, quand on est de l’autre côté de la barrière. Dans notre pays, quand il y a une coïncidence, même si vous avez les meilleures intentions du monde et pour l’intérêt du pays et du peuple, on a tendance à vous assimiler à un monstre. Rejetons ces types d’attitudes et de réflexions.

Selon l’Article 152 de notre constitution, « l’initiative de la révision constitutionnelle appartient concurremment au président de la république et aux députés ».

Cependant, tout le monde est unanime que la constitution doit évoluer, et ça serait une grande erreur pour le pays de ne pas réviser ou changer cette constitution en la soumettant à l’approbation du peuple.

Il faut un grand débat sociétal dans le cadre légal, qui tiendra compte de la modernisation de nos institutions, la parité homme-femme dans les institutions, la représentativité des petits partis politiques à l’assemblée, la protection de l’environnement, l’avis de l’assemblée nationale par rapport à certaines nominations des hauts cadres de l’administration, etc.

Pourquoi selon vous c’est maintenant, à la fin du mandat du président, qu’il pense à une nouvelle constitution ?

Selon vous, quel est ce grand homme qui n’aimerait pas s’inscrire dans des moments importants de l’histoire de son peuple et de sa nation ? La révision d’une constitution fait partie de ces moments historiques.

Pourquoi reporter à demain ce qu’il peut faire aujourd’hui ?  Soit on accepte de faire avancer le pays, soit on laisse le sale boulot pour les autres. A mon avis, le président Condé doit la faire.

Il faut éviter les calculs politiciens et un proverbe japonais dit : «la bougie ne perd en rien de sa lumière en la communiquant à une autre bougie ».

Le souci majeur du président de la République est la transformation profonde de notre pays sur tous les plans, afin qu’il soit parmi les pays émergents.

Que pensez-vous du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) créé par les opposants du président Condé associés à des membres de la société civile ?

Je trouve la création de ce front normale, dans la mesure où la constitution qu’elle prétend défendre donne le feu vert au président de la République, en son article 152, c’est ça aussi la démocratie ; mais pour le moment, il n’a rien dit. Donc, arrêtons de spéculer.

 

 

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