« Je ne veux pas que mes enfants fassent la politique », dit l’ex-député Sékou Savané à la dédicace de son livre “De la politique à la Dignité”

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Du nouveau dans le monde de la culture en Guinée. Le livre “De la politique à la Dignité” narré par Honorable Sékou Savané et écrit par Aboubacar Sayon Fofana a été dédicacé hier dimanche 24 avril 2022. Ce livre de 260 pages parle de la biographie du Sékou Savané député et homme politique de 1949 à 2020, il parle de tous les événements politiques en lien avec notre pratique sociale et culturelle. 


Cette cérémonie qui a eu lieu dans les locaux de la Bibliothèque de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry (UGANC) a connu l’affluence en grand nombre des anciens députés de l’Assemblée Nationale, des Présidents des Partis Politiques, dont entre autres, Dr Ousmane Kaba, Bah Oury, Saïkou Yaya Barry, Siaka Barry, Sékou Benna Camara, le Directeur National de la Douane et plusieurs personnalités et anciens cadres et des fils ressortissants de Siguiri. 


Pour commencer, le narrateur a, dans son discours, remercié le bon Dieu pour le souffle de vie qu’il lui accorde jusqu’à présent parce que parmi les 97 personnes avec lesquelles il a commencé la politique  y compris ses 6 amis avec lesquels il a créé le RPG à Siguiri, c’est lui seul qui est en vie aujourd’hui. Avant d’ajouter ceci: «Tout ce que je dirais ici si c’est compris pour moi c’est l’essentiel. Je remercie très sincèrement Aboubacar Sayon Fofana c’est un jeune que je ne connaissais pas. Je connaissais son papa Mamadou Fofana qui était mon ami de longue date. Aboubacar Sayon Fofana s’est mis à ma disposition, on a travaillé ensemble. C’est un jeune courageux, il faut le remercier parce que tout ce qu’il a suivi ce n’était pas facile de travailler avec un Savané en toute sincérité. Une fois encore, s’il y a quelqu’un comme Aboubacar Sayon Fofana qui peut se mettre à ma disposition, je peux écrire encore. Donc si il n’y a pas quelqu’un comme lui, nous, nous allons mourir avec ça, parce que s’il y a quelqu’un pour nous interroger, nous allons nous taire là-dessus et nous allons mourir avec ça. D’ailleurs, comme l’a dit Amadou Hampathé Bâ, en Afrique si un vieillard meurt c’est une bibliothèque qui brûle. Poursuivant, il dit qu’aujourd’hui Dieu a fait que ses rêves se sont réalisés parce qu’il a pu écrire de son enfance en étant tout petit jusqu’à nos jours. Mais ce qu’il demande de passage avec insistance à tous ses enfants «c’est de ne pas faire la politique parce que c’est ce que moi j’ai subi ce n’était pas facile […] je ne veux pas que mes enfants fassent la politique parce que la politique est très difficile actuellement. Avant, ce n’était pas comme ça et ce changement là va amener beaucoup de choses et beaucoup de personnes quelque part. Et moi je ne souhaite pas ça », a-t-il fait savoir dans son discours de circonstance. 
Aboubacar Sayon Fofana, administrateur civil en service à la Direction Générale des Impôts, l’écrivain de cette œuvre, a, dans une interview qu’il a accordée à la presse,  parlé de ses motivations qui sont diverses et variées ayant conduit à l’écriture de ce livre. « J’ai aperçu un homme exemplaire qui a vécu tous les grands événements de notre pays, qui ne devrait pas  partir avec cette histoire, qui pouvait servir à la future génération, une source d’inspiration, un modèle de faisabilité en ce qui concerne les activités politiques et sociales de notre pays. Sur ce, j’ai décidé de venir à sa rencontre tous les week-ends, causer avec lui, retracer les grandes linges de ses propos et en faire un moyen d’écriture », dit-il.


À en croire l’écrivain, dans ce livre, vous y trouverez dans un premier temps « l’histoire sur comment notre pays était composé pendant la période coloniale, qui est lié un peu à l’enfance du narrateur. Après cela, il y a son intégration à la politique étant un analphabète qui n’a pas la chance de fréquenter l’école comme nous autres mais qui a su s’imposer  dans le bureau politique de la jeunesse de son village et qui par la suite a commencé à mener des combats politiques, dans un pays tant pour l’indépendance de notre pays mais aussi il a continué sur la même lancée dans le parti unique, le PDG-RDA, jusqu’au multipartisme en passant par les ONG, son intégration au RPG, la grogne des militants du RPG, la prise du pouvoir par le RPG et son passage à l’Assemblée nationale  et jusqu’à sa démission et quelques lettres en annexe », a expliqué Aboubacar Sayon Fofana.Poursuivant, le président du Parti l’Union Démocratique pour la Renaissance en Guinée ( UDRG) et membre du comité national des assises salue surtout la conviction de Elhadj Sékou Savané « J’ai apprécié sa détermination et sa volonté de rester auprès des siens, surtout j’ai salué son courage lorsqu’il a décidé de se séparer du parti qu’il a fondé pour sa région natale, c’est un acte qui a conforté sa fidélité à son engagement originel d’être au service des populations et non pas d’user de la politique pour se servir lui-même, c’est un modèle de son genre », témoigne cet acteur politique.
Très heureux d’être là et de rendre hommage à une mémoire vivante, le président du Parti des Démocrates pour l’Espoir (PADES), Dr Ousmane Kaba, rappelle de passage qu’en  Guinée on aime trop rendre hommage aux morts. « Si pour une fois on rend hommage à un vivant, je crois que c’est un très bon événement. C’est un homme extraordinaire qui a fait beaucoup d’efforts en politique, qui s’est beaucoup battu pour la Guinée et pour sa zone Siguiri  qui l’a profondément aimé. Je suis très heureux de m’associer à tout le monde pour lui rendre hommage… Moi je ferai un appel non seulement à M. Savané mais aussi aux  gens de sa génération de se mettre à écrire. Il faut transmettre à la génération suivante l’expérience qui est accumulée, c’est avec beaucoup d’humilité je le dis parce qu’on a besoin de cette sagesse là. Vous savez, l’histoire politique ce n’est pas un beau tableau à admirer sur un mur, il faut que ça serve à quelque chose, il faut que ça serve à influencer le présent et à façonner le futur, sinon ça ne servirait strictement à rien… Comme en même temps,  je représente l’Université Koffi Annan, je lance l’appel pour dire que l’Université, c’est sa vocation, peut aider toutes les personnes qui ont envie d’écrire sur l’histoire de la Guinée et tous les Guinéens de toutes les régions », a-t-il promis de passage.
Pour terminer, l’un des témoins du narrateur, compagnon des heures de gloire et des heures sombres,  membre de l’association des écrivains de Guinée et ancien Préfet, Ibrahima Kalil Keita, recommande aux intellectuels de continuer à se mettre à la disposition des génies vivants à la place des discours posthumes.  
Mamadou Yaya Barry622266708

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