Jeune tué à Hamdallaye : « encore un Guinéen mort pour la démocratie, c’est trop » (Mamadou Sylla)

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Elhadji Mamadou Sylla a déclaré avoir appris vec un grand regret la mort du jeune Thierno Mamadou Diallo, tué par balle mercredi 1er juin à la suite des manifestations à Hamdallaye.

Se prononçant sur le sujet ce jeudi 2 juin, lors d’une interview accordée à notre rédaction, le président de l’Union Démocratique de Guinée (UDG) qui a qualifié de trop ce cas de mort, a estimé que le président de la transition colonel Mamadi Doumbouya n’aurait pas dû interdire les manifestations publiques.
« C’est un grand regret. Encore un Guinéen mort pour la démocratie, c’est trop. On pensait qu’avec cette transition, vu que le président de la transition a lui-même dit qu’il ne veut pas qu’un Guinéen soit tué dans les manifestations, je crois que le premier bilan a commencé. On a toujours souhaité éviter des morts d’hommes. Mais c’est à partir de là que le président doit faire beaucoup attention, parce que quand ça commence comme ça, ça monte les tensions, déjà qu’il y a beaucoup de tensions. Et puis ça coïncide avec le communiqué interdisant les manifestations. Donc, c’est comme si ça veut dire que si vous sortez, on va vous tuer. C’est pourquoi quand un président ou une autorité publique doit se prononcer, il faut faire beaucoup attention aux déclarations parce que c’est très important parce que ça peut rattraper l’autorité. Ils ont fait cette déclaration la veille et il y a eu ce problème. C’est une coïncidence mais je crois qu’ne autorité publique quand tu es là et que le peuple que tu es en train de diriger, la majorité dit on veut pas ça, je crois qu’il faut écouter parce que tu es là pour eux (les citoyens) de toutes les façons. On est président quand il y a un peuple. S’il n’y a pas de peuple, il n’y a pas de président. Je crois que cette histoire d’interdiction des marches-là, il faut qu’il essaie d’analyser cela et annuler carrément parce que ça fait monter les tensions », a déclaré Mamadou Sylla.

Poursuivant, il ajoute : « c’st vrai qu’on est sous un régime exceptionnel, mais même dans la charte, on parle de la liberté du peuple à manifester, donc la marche n’est pas interdite. C’est la seule façon que le peuple a vu qu’il n’est pas armé d’exprimer son désaccord. Et quand ils ne sont pas d’accord, ils manifestent sur la place publique », a-t-il estimé.

Pour finir, Mamadou Sylla a lancé un appel au président de la transition à revenir sur cette décision d’interdiction des manifestations publiques mais surtout à ouvrir un cadre de dialogue politique.
« Il ne faut pas ignorer aujourd’hui la classe politique parce que tout ce peuple là aujourd’hui est derrière la classe politique là. Si vous dîtes que vous allez les ignorer, au fur et à mesure que le régime dure, tu perdra de plus en plus cette population pendant que tout le monde était content de votre arrivée. Donc, c’est mieux qu’il essaie de regarder pour qu’il n’y ait plus de morts, surtout de manifestations publiques », a conseillé le président de l’UDG.

Maciré Camara

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