Journée internationale des femmes : à la rencontre des femmes jardinières de Karifamoriah (Kankan)
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Ce 8 mars est la journée dédiée à la couche féminine ou encore appelée journée internationale des droits des femmes. En marge de cette journée, nous avons effectué le déplacement pour Karifamoriah, une sous préfecture située à plus de 7 Kilomètres du centre ville de Kankan.
Ici, l’activité principale des femmes est l’agriculture. En cette saison sèche, plusieurs d’entre elles pratiquent le jardinage. Nous nous sommes rendu dans le jardin appelé «société fara», situé au bord du fleuve Milo où plusieurs dizaines de femmes travaillent pour gagner leur quotidien.
« Ici, nous les femmes de Karifamoriah, nous pratiquons le jardinage. Tout le monde a une tâche à faire chaque jour, d’autres cultivent du choux, de l’oignon, de l’aubergine, de la patate, du piment, du persil et autres. Comme c’est notre journée aujourd’hui, je profite de l’occasion pour souhaiter bonne fête à toutes les femmes du monde. »
Malgré que ce travail de jardinage semble assez facile a vue d’œil, les femmes qui le pratiquent ne manquent pas de difficultés. Le manque d’eau, le manque de clôture et les dommages causés par les bœufs sont entre autres leurs difficultés rencontrées.
« Nous rencontrons beaucoup de difficultés dans ce travail. Notre jardin n’a pas de clôture, les bœufs aussi nous fatiguent beaucoup, nous n’avons pas d’eau, pas de semences et pas d’engrais pour nos cultures. Le gros moteur qu’on utilisait est gâté, chacun utilise des petits moteurs pour arroser ses plantes, donc on veut de l’aide. »
Profitant de la journée qui leur est dédiée, les femmes jardinières évoluant dans le jardin « société fara » à travers leur porte-parole, lancent un pressant appel à l’endroit du chef de l’Etat pour leur venir en aide en terme de matériels de travail et de semences.
« Nous demandons au Pr Alpha Condé de faire face à nous parce qu’ici, on n’a pas d’eau, pas de clôture pour notre jardin. Quand nos plantes poussent bien, les bœufs viennent les manger. Il n’a qu’à nous aider, nous ne sommes que des femmes qui travaillons ici. Nous faisons de notre mieux pour nourrir nos différentes familles, mais on a besoin d’aide. »
Le mois de mars considéré comme le mois de la junte féminine, sera mis à profit pour vous faire découvrir le quotidien des femmes à travers la ville de Kankan et ses environs.
Ahmed Sékou Nabé, correspondant à Kankan
+224 623 77 06 09