Journées nationales des éleveurs : Alpha Condé chaleureusement accueilli à Labé (discours intégral)
Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.
Le président Alpha Condé a présidé ce samedi 23 juin le lancement des journées nationales des éleveurs à Labé, capitale du Foutah Djallon à 450 km de Conakry. Il était accompagné d’une forte délégation ministérielle et de diplomates. Après l’allocution de bienvenue du gouverneur de région, Alpha Condé a fait un diagnostic sur l’élevage au Foutah Djallon et dans le pays, dans un stade Saïfoulaye Diallo archicomble.
Le Gouverneur de région Sadou Keïta dans son discours a planté le décor en annonçant à l’auditoire que la région du Foutah Djallon n’est pas une zone aurifère ni diamantifère. Son or c’est donc l’élevage. Comme l’Argentine, le Brésil et les États-Unis qui avaient misé sur l’élevage avant d’être des pays industrialisés et puissants. Il a alors interpellé les éleveurs de la région à changer leur mentalité et leur façon d’agir pour révolutionner l’élevage au Foutah Djallon. Après avoir invité les éleveurs et autres acteurs qui évoluent dans le secteur, il a attiré l’attention de tous sur l’état de santé des bœufs et des vaches devenus maigres avec seulement 200kg, alors que dans les conditions normales, ces animaux devraient peser entre 500 et 700 kg. Mal nourries, maigres, les vaches, selon le Gouverneur, donnent à peine 2 litres de lait au lieu de 12 litres de lait. D’où l’importance des journées de l’élevage présidées par le chef de l’État…
Ainsi, le président de la République, dans son allocution va proposer quelques solutions à mettre en place pour faire face à cette situation.
»Nos amis Marocains ont volé à notre secours. Ils ont formé au Maroc nos jeunes vétérinaires, ce qui veut dire qu’aujourd’hui dans toutes les sous-préfectures où on fait de l’élevage des bœufs, nous avons des jeunes vétérinaires qui sont capables de faire l’insémination. La deuxième chose, c’est comment nourrir les vaches. Laisser seulement la vache aller brouter ne suffit pas. D’où la nécessité d’avoir des usines d’alimentation des bétails. Nous en avons déjà deux : l’usine d’Elhadj Kégnèko et de Tahir Tafagui. Et nos amis israéliens vont faire aussi leur usine. Les éleveurs doivent aussi changer leur façon de travailler. Ils doivent accepter de nourrir les bœufs par l’alimentation du bétail. On ne doit plus les laisser divaguer. On doit faire des enclos où les bœufs vont être retenus. Non seulement ils seront nourris, mais on ne pourra plus les voler », conclut-il.
À noter qu’après le stade régional, le président de la République et sa suite se sont rendus au siège de la MIFA et MC2 pour l’inauguration des bureaux. Avant de se rendre à l’université de Labé sise à Hafia pour terminer la journée à l’amphithéâtre où il s’est entretenu avec les éleveurs et vendeurs des produits d’alimentations animales.
Lisez ci-dessous, l’intégralité de l’intervention du chef de l’Etat…
Tidiane Diallo, correspondant régional à Labé