Justice et Droits de l’Homme : 50 avocats du barreau de Guinée renforcent leurs capacités à travers un atelier

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Le ministère de la justice et des droits de l’Homme en partenariat avec le Haut Commissariat des nations unies aux droits de l’Homme organisent un atelier de renforcement des capacités, dédié à cinquante (50) avocats du barreau de Guinée, sur les normes relatives à un procès juste et équitable.
L’initiative entre dans le cadre du partenariat entre le système des nations unies et la Guinée relatif à la justice et aux droits de l’Homme.

Au nom du représentant du Haut commissariat aux droits de l’Homme, Éric-Aimé Semien, indique que cet échange entre les experts de l’institution onusienne et les avocats du barreau traduit l’attachement du Haut Commissariat des nations unies à la justice.
Selon lui, l’atelier permettra d’aider les acteurs de la justice guinéenne et notamment ceux engagés dans le procès des évènements du 28 septembre 2009, d’exprimer leurs capacités afin que le procès soit équitable.


« La présente initiative entre dans le cadre du partenariat entre le système des nations unies et la république de Guinée. Un partenariat qui est de longue date et qui a porté ses fruits dans le sens que le procès lié aux évènements du 28 septembre a vu le jour. Cette session de renforcement des capacités des avocats plus globalement nous permet de mettre en œuvre notre mandat de promotion et de protection des droits de l’Homme que nous mettons en œuvre, au moins depuis 2010 en République de Guinée. L’attachement du Haut Commissariat à la justice se traduit donc par des activités de renforcement des capacités, par des activités de monitoring de procès, par des activités d’appui à la tenue d’audiences. Pour la présente activité, il s’agit d’aider les acteurs de la justice et ceux engagés dans ce procès à fonctionner au mieux de leurs capacités pour que ce procès ait des chances d’être équitable », a déclaré Éric-Aimé Semian qui mentionne que ledit atelier de renforcement des capacités des avocats intervient après celui tenu à l’intention des magistrats engagés dans le procès.
Il a tenu à saluer l’engagement du barreau de Guinée.

Le bâtonnier de l’ordre des avocats s’est réjouit de la tenue de l’atelier d’échange d’expérience entre les experts du système des nations unies et les avocats du barreau. Pour Me Diop Mamadou Souaré cet atelier illustre la volonté permanente du conseil de l’ordre et de ses partenaires de contribuer à la formation et aux renforcement des capacités.


« C’est une rencontre d’échange entre professionnels du droit autour du procès qui est actuellement en cours dans notre pays, relatif aux évènements du 28 septembre 2009. Cette rencontre d’échange est organisée à l’honneur du barreau dont les avocats sont les bénéficiaires. Je suis en tant que bâtonnier le plus heureux de recevoir une telle formation de la part du système des nations unies. C’est la première fois que la Guinée organise un procès de cette dimension. Il faut que nous partagions des expériences avec d’autres confrères ou praticiens du Droit du monde entier qui ont déjà organisé ce genre de procès. C’est pour cela que vous avez la présence de M. le Procureur qui a poursuivi Hissène Habré au Sénégal qui est là pour que nous partagions ce qu’il a vécu et ce qu’il a obtenu lors de ce procès et tant d’autres experts ».

D’après Abdoulaye Baldé, conseiller principal du ministre de la justice, cet atelier de renforcement des capacités des avocats du barreau vient à point nommé et le moment choisi pour le tenir est d’une opportunité sans égale.
Il admet que « Le renforcement des capacités intellectuelles des avocats par ce séminaire de formation était un des défis majeurs pour mener à bien le procès en cours dont son égal n’avait jamais été organisé dans notre pays ».


Au nom du ministre de la justice et des Droits de l’Homme, il a tenu à remercier le système des nations unies pour son accompagnement dans la formation des ressources humaines.
« En mettant la main dans la poche pour organiser ce séminaire, vous ne considérez pas la formation sous son angle de « charge, donc de dépenses » mais plutôt sous son aspect d’investissement. Oui, les éclairés savent que la formation intellectuelle est un investissement à court, moyen et long terme.
A court terme, les bénéficiaires ont du talent et sont compétitifs tout le long du procès en cours, à moyens termes ces connaissances leur servent de tremplin pour relever des défis dans d’autres affaires complexes qu’ils auront à défendre. Et long terme, la formation acquise, à force d’être exercée dans le temps devient une culture. Or la culture c’est ce qui reste après avoir tout oublié
», a-t-il ajouté.

Cet atelier de formation dédié aux avocats du barreau se tiendra du 9 au 11 février, dans un réceptif hôtelier de Coyah, en présence d’experts du système des nations unies et des avocats guinéens.

Sadjo Bah

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