Kagbèlen: manifestation à l’usine CIMAF 

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C’est dans la nuit du lundi 15 août que les chauffeurs de l’usine CIMAF de Kagbelen (usine ciment)ont déclenché une grève. Et toute la journée d’hier mardi 16 août, les manifestants ont immobilisé leurs engins, ils sont restés mobilisés derrière la cour de l’usine, et ont empêché la rentrée et la sortie des camions de ciment au sein de l’usine. Selon le syndicat, ces travailleurs revendiquent un parking où garer quand ils viennent pour charger leurs véhicules et des toilettes. 

« Ils sont venus au niveau du syndicat, déposer leur plainte. Ils ont dit qu’ils préfèrent immobiliser leurs véhicules jusqu’à ce qu’ils aient un parking . Parce qu’on ne peut pas venir à l’usine sans avoir où s’arrêter. Et quand ils  garent au bord de la route, les policiers et les gendarmes leur réclament 500 mille.  Une somme qui fait juste leur prime de voyage. Nous sommes venus ici, ils nous ont tenu des promesses qu’ils vont nous faire un parking et des toilettes.  A partir d’aujourd’hui, à 12 heures on va faire une assise . On a donné l’accord aux chauffeurs de faire rentrer les camions jusqu’au matin et qu’on va résoudre le problème.  Je suis rentré à la maison. À mon fort étonnement, un certain Diallo Mamadou Koumi m’a appelé pour dire qu’il a vu les camions rentrer à l’usine et pourtant qu’ils ( conducteurs) avaient envoyé une plainte chez le syndicat pourquoi cela?  Je lui ai expliqué ce qui s’est passé entre les responsables de l’usine et nous. Entre-temps, il y a un surveillant qui a dit qu’il se fichent du syndicat . J’ai trouvé qu’ils ont appelé la CMIS et les agents ont brigandé le petit, ils l’ont fait monter dans la voiture, ils ont pris l’argent qu’il avait et ses téléphones. » 

Quant à Mamadou Koumi Diallo,  greviste, il est revenu sur ce qui s’est passé dans la nuit du lundi. Il dira que ,lui  et 4 autres de ses amis avaient été arrêtés cette nuit et qu’il aurait même perdu des biens.

« C’est hier nuit quand je quittais chez mon ami vers  22. Ils m’ont appelé que les enfants sont en train de faire la pagaille ici. Et qu’ils disent qu’aucun camion ne va rentre dans l’usine. Je me suis déplacé pour venir voir. Lorsque je suis venu, j’ai trouvé effectivement  les enfants assis ici.  Je leur ai dit de ne pas faire la pagaille ici,  de laisser, je vais d’abord appeler le syndicat.  Si le syndicat nous dit de faire rentrer les camions, il n’y a pas de problème.  S’il n’autorise pas que les camions rentrent, les camions ne rentreront pas. Du coup, il y a un gardien qui est là, il s’est mis à insulter . Aussitôt, ils ont appelé un pick-up contre nous . Je suis venu à côté de ma moto. Les agents qui sont là et les policiers m’ont trouvé ici. On s’est bagarré, je suis même tombé dans le caniveau.  On avait appelé notre patron. Quand il est venu, il a trouvé qu’on nous avait fait monter dans le pick-up.  Ils ont pris mon argent, plus mon téléphone s+ 8 qu’ils ont gâté.  Quand ils m’ont pris,  ils m’ont envoyé à Dubreka. On était 5 personnes.  Maintenant, on réclame le paiement de nos objets perdus sinon aucun camion ne rentrera ici. », a t-il indiqué.

Le syndicaliste Mamadou Djouldé Diallo dit qu’il qu’il soutient les chauffeurs manifestants dans leur décision.

« Les chauffeurs ont dit que les camions ne vont pas rentrer dans l’usine jusqu’à ce que la solution soit trouvée.  Moi je suis  venu pour les défendre, et je vais les accompagner, ils ont raison. Les chauffeurs sont en grève tant que leurs biens ne sont pas restitués . Les promesses qu’ils ont faites, nous sommes d’accord (les toilettes, parking) avec eux. Mais les objets volés, les chauffeurs disent qu’ils ne vont pardonner. », a-t-il déclaré.

Après plusieurs heures de négociations, un accord avait été trouvé entre le syndicat et les responsables de l’usine. Cependant, jusqu’au moment où nous quittions les lieux vers 18 heures, les chauffeurs refusaient encore que les camions rentrent et sortent de l’usine jusqu’à ce que leurs objets perdus ne leur soient restitués. 

Christine Finda Kamano 

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