Kankan : des femmes ont battu le pavé contre la cherté du prix des produits pharmaceutiques

0

Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.

Sur ordre du procureur spécial près la CRIEF Aly Touré, les points de vente de médicaments et autres produits de santé non agréés ont été fermés le 15 septembre dernier. Depuis la fermeture de ces points de vente dans la commune urbaine de Kankan, le prix des médicaments a grimpé dans les pharmacies agréées qui ne sont qu’une dizaine dans le Nabaya.

Le mardi 04 octobre, des femmes munies de pancartes sur lesquelles on pouvait lire « nous et nos enfants sont souffrants, ouvrez les pharmacies », étaient dans la rue pour exprimer leur ras-le-bol face à cette montée vertigineuse des prix. Elles ont fait le tour du centre-ville avant de se rendre au gouvernorat pour exprimer leur cri de cœur.
« Nous sommes venues dire au gouverneur de dire au président Mamady Doumbouya que nous sommes fatiguées. Nos enfants et nos époux sont malades, on arrive pas à payer les médicaments à cause de la cherté des prix. Les pharmacies agréées nous vendent une plaquette de paracétamol à 15.000 GNF. Pourtant, on a l’habitude de l’acheter à 2.000 GNF. Pire, si tu as une ordonnance, il faut te préparer à débourser 300.000 GNF ou plus pour se procurer des médicaments. Aujourd’hui, nos malades sont entrain de mourir à la maison, faute de moyens. On demande au président de rouvrir les pharmacies qui sont fermées même s’il faut vérifier la qualité de leurs produits. Parce que c’est eux qui nous revendent à moindre coût », a expliqué une femme en colère.

Ébahi de ce soulèvement instantané, le gouverneur de la région administrative de Kankan a tenu à amener ces femmes à la raison en expliquant l’avantage de la fermeture des pharmacies non agréées.


« j’ai écouté leur cri de cœur, mais il faut leur dire les conséquences des produits qui sont dans les pharmacies non agréées. Il y a des produits qui sont fabriqués ici et qui ne sont pas propres à la consommation et pour la santé de l’homme. Tout ceux qui sont dans les pharmacies ne sont pas des pharmaciens, il y a des gens même qui ne sont pas allés à l’école, les produits qu’ils vendent ne peuvent pas guérir les malades sinon que de provoquer d’autres maladies », a indiqué Elhadj Aboubacar Diakité.

Quelques instants après être arrivées au gouvernorat, ces femmes se sont peu à peu dispersées, aucun incident n’a été notifié.

Ahmed Sékou Nabé, correspondant à Kankan

Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Ce site utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus

Open chat
Mediaguinee.com
Avez-vous une information à partager?
Besoin d'un renseignement?
Contactez Mediaguinee.com sur WhatsApp