Plusieurs parieurs Guinée-Games sont en colère ce mardi, 15 juin 2021 dans la commune urbaine de Kankan. Ils accusent cette société de pari sportif de leur « refuser » leur gain de pari.
Selon nos informations, le dimanche, 13 juin dernier, ces parieurs auraient misé sur de grosses sommes sur le Brésil qui jouait contre le Vénézuela, en pariant que le Brésil marquerait 3 buts lors dudit match. Chose qui s’est réalisée puisque le Brésil s’est imposé sur le score de 3 buts à 0.
Contents d’avoir gagné beaucoup d’argents, ces parieurs venus récupérer leur gain ont vu leurs différents tickets invalidés par les gérants des kiosques, avec pour arguments que la liste sur laquelle les combinaisons ont été faites n’était pas officielle.
« Quand les championnats finissent, l’agence ne délivre pas la « méga-liste ». Ce dimanche, aucun gérant de kiosque n’a reçu de méga-liste de la part de l’agence. C’est les parieurs eux-mêmes qui ont téléchargé cette liste pour faire leurs combinaisons, alors que la liste là n’est pas officielle. Sur cette liste, le Brésil avait une grande côte, donc ils ont parié sur ça. Après le match, ils sont venus pour valider leurs tickets, mais la machine affiche que les tickets ne sont pas gagnants puisque la liste n’était pas officielle », nous a confié un agent de la société Guinée Games.
Convaincu qu’il est victime d’une « escroquerie » de la part de Guinée Games, ce parieur qui s’exprime sous couvert d’anonymat ne décolère pas.
« Chaque jour on joue et on perd mais on ne dit rien. Si aujourd’hui on a gagné, ils veulent nous faire croire que la liste n’était pas officielle. Si la liste n’était pas officielle, pourquoi les machines ont accepté les combinaisons alors ? Ils n’ont qu’à nous donner notre argent », dira t-il.
Réunis en groupe, ces parieurs font le tour de la ville tout en saccageant des kiosques de Guinée-Games sur leur passage. Des machines de pari ont également été endommagées. Aucun autre kiosque dans la ville n’est ouvert ce mardi. Quant à l’agence de la société, elle est sécurisée par un pick-up de policiers.
Toutes nos tentatives de joindre des responsables de la société sont pour le moment vaines
Ahmed Nabé, depuis Kankan