De nos jours à Kankan, de plus en plus de jeunes élèves, étudiants et diplômés sans emploi s’adonnent à des activités génératrices de revenus pour subvenir à leurs besoins quotidiens. Parmi lesquelles, le taxi-moto. En quête de leur premier emploi, plusieurs d’entre eux le pratique pour joindre les deux bouts. Karim Condé, un élève de la 9ème année s’adonne à cette activité après les heures de cours. Cependant, il rencontre certaines difficultés avec ses clients.
« Je fais le taxi-moto après l’école pour avoir de l’argent et satisfaire mes besoins. S’il n’y a pas de cours, je fais la conduite de taxi et s’il y a cours, j’arrête pour aller en classe. Comme on n’a pas d’emploi, c’est pour cela qu’on exerce cette activité pour subvenir à notre besoin. Mais dans cette activité de rencontre, certaines difficultés notamment avec les clients et les policiers. »
Moussa Soumaoro, élève au lycée 3 avril de Kankan, se sert du taxi-moto comme source de revenu pour se procurer de ses fournitures scolaires et apporter une aide financière à sa famille.
« Le taxi-moto est une activité qui nous sert à beaucoup de choses. Dans un premier temps, ça nous aide à avoir nos fournitures scolaires et beaucoup d’autres choses, en plus on peut aider nos parents avec les dépenses. »
Toute fois, il lance un appel à l’endroit du gouvernement pour la création des entreprises afin d’offrir des emplois à la jeunesse. « L’appel que je lance au gouvernement, est que nous les jeunes, il y a beaucoup de choses qui nous attendent. Nos parents ont fait leur possible pour nous envoyer à l’école pour qu’on puisse leur servir demain. Le gouvernement n’a qu’à envoyer des entreprises et des sociétés pour qu’après les études on puisse travailler. »
Avec l’exercice du taxi-moto à Kankan, ce sont des milliers de jeunes qui s’en sortent tant bien que mal du cycle infernal du chômage.
Ahmed Sékou Nabé, correspondant à Kankan