Kankan : les femmes en colère, accusent le maire Mory Diakité d’avoir revendu leurs places au marché Sogbè

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Des femmes vendeuses du marché Sogbè, ont pris d’assaut tôt mardi le siège de la préfecture de Kankan, avant de rallier le gouvernorat, où elles ont organisé un sit-in pour exprimer leur ras le bol vis-à-vis du maire Mory Kolofon Diakité. Elles accusent le maire de la commune urbaine de Kankan de vouloir leur retirer de l’argent pour des fins d’achèvement des travaux de reconstruction de leur marché.

Bien qu’elles n’aient pas trouvé d’interlocuteurs sur place, ces femmes qui sont en majorité des mères de famille ont tenu tout de même à livrer leur message par la voix de leur présidente Saran Fofana.

« Si vous nous voyez ici aujourd’hui c’est à cause de la trahison que venons d’être victimes de la part du maire Mory Diakité Kolofon, puisque quand il venait nouvellement d’être élu à la tête de la mairie de Kankan, il nous a dit de nous déplacer qu’il veut reconstruire notre marché pour nous et que dans 3 mois il viendra nous remettre  les clefs, tout récemment il est revenu encore nous dire que ceux qui occupaient les annexes se trouvant le long de la route vont payer chacun 17 millions 500 mille francs guinéens plus la caution de 3 millions, ce qui fait au total 20 millions 500 mille francs guinéens. C’est ce que chacun doit payer et que ces dernières n’ont pas les moyens pour payer cette somme, de venir s’asseoir à notre place à l’intérieur du marché. Ensuite, nous avions l’habitude de payer 30 mille francs comme droit du marché, il nous demande de payer désormais 250 mille pour chaque annexe, ceux qui étaient au bord de la route payaient 60 mille francs il demande à ce que ces gens-là aussi payent 300 mille chacun à la fin du mois. S’il nous disait ça au départ, on allait lui dire de laisser notre marché comme il l’a trouvé puisse qu’on n’a pas les moyens pour payer ces montants-là qu’il nous demande », lâche-t-elle.

Visiblement déterminées en découdre avec le premier responsable de la commune si toute fois celui-ci ne revient pas sur sa décision , ces femmes en quête de survie de leurs enfants ont lancé leur cris de cœur aux autorités compétentes : « l’appel que nous avons à lancer à l’endroit des autorités c’est de nous restituer nos places sans contrepartie, faute de quoi, il sera inscrit dans les annales de l’histoire de Kankan qu’après la reconstruction du marché Sogbè, il a fallu que le maire Mory Diakité Kolofon tue d’abord toutes les femmes vendeuses qui y étaient installées-là avant qu’il n’installe d’autres étrangers. Sinon tant que nous nous vivons, il ne sera pas question d’installer d’autres personnes à notre place, et il doit retenir que la lutte ne fait que commencer puisse qu’il a revendu nos places à ceux qui en ont les moyens. Mais, nous on n’a pas d’argent et nous serons de gré ou de force rétablies dans nos droits, tous les maires qui l’ont précédé aucun d’entre eux ne nous a dérangées à notre place sauf lui mais on va se montrer qui est qui »

De retour au marché Sogbè, leur lieu de négoce, ces femmes vendeuses ont chanté et dansé en l’honneur du président Alpha Condé, tout en fustigeant les manœuvres du maire de Kankan.

« Eh! Donc, toi, tu es comme ça, tu n’es pas vraiment reconnaissant, pendant que le président Alpha Condé est en train de construire notre patrie, toi tu es entrain de la détruire », disent-elles en chœur.

Joint au téléphone pour sa version des faits, le maire Mory Diakité Kolofon nous a raccroché au nez.

A en croire la présidente des femmes, le mardi prochain semble être un tournant décisif pour la reprise de ces mouvements de protestation.

Alpha Oumar Koita, correspondant à Kankan

 

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