Kankan: le responsable local du SLECG recouvre sa liberté

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Après plus 10h de privation de liberté avec 15 de ses collègues dont 4 femmes par les forces de l’ordre dans la matinée du mercredi 31 octobre, le secrétaire général du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) de Kankan Ibrahima Kalil Condé a été mis en liberté tard la nuit d’hier aux environs de 22h par le préfet Aziz Diop.

Plus tôt, le préfet de Kankan avait convié les syndicalistes et les autorités éducatives préfectorales à une réunion de concertation sur les motifs de l’arrestation des syndicalistes et sur la nécessité de maintenir la paix et de la quiétude sociale dans la cité.

Dans son intervention le préfet Aziz Diop a commencé par expliquer les raisons qui l’ont poussé à arrêter les syndicalistes, avant d’inviter les acteurs à promouvoir l’entente et la quiétude sociale dans sa juridiction.

« L’objectif de cette présente rencontre est dû au malentendu qui s’est produit hier entre nous et les syndicalistes, autant les syndicalistes ont le droit de manifester, d’aller grève, mais aussi en cas de marche pacifique ils sont obligés de prévenir et d’informer les autorités, c’est ce qui a créé cet écueil. Donc, ils ont compris qu’on a raison de les inquiéter, c’était pour leur faire comprendre qu’il y a une autorité, il y a des lois qui consolident leurs revendications et qu’au cas où ils doivent manifester, ils doivent d’informer les autorités. Donc on s’est compris, on a pris chacun l’engagement dans son domaine pour contribuer à la paix et à la sérénité à Kankan », ajoute-t-il.

Pour sa part, le secrétaire général du SLECG à Kankan est tout d’abord revenu sur les circonstances de son arrestation avant d’évoquer ses conditions de détention et de libération..

« J’ai été enlevé par M. le préfet lui-même à 8h au rond-point Komarala Loisirs où j’avais invité mes camarades membres du bureau préfectoral du S.L.E.C.G à venir me rencontrer pour qu’on se déplace ensemble dans une marche pacifique pour nous rendre à la D.P.E pour attirer l’attention des autorités éducatives que nous avons déclenché une grève qui est en cours et dénoncer le gel des salaires des enseignants. Et que certains d’entre nous ont été victimes de mutations arbitraires », confie-t-il. Ajoutant que le « préfet m’a conduit à la police routière où j’ai été gardé jusqu’à 17h. A 17h, j’ai été conduit à la C.M.I.S et à 22h, lui-même (préfet) est venu me chercher pour me déposer à la maison ».

Sur la violation de la loi dont parle le préfet, Ibrahima Kalil Condé s’est racheté en ces termes : « nous vous promettons que prochainement nous allons passer par le chemin qu’il faut et nous allons coopérer avec l’autorité pour cultiver un climat de paix, de sincérité au niveau de la cité Nabaya ». Cependant, il annonce que le mot d’ordre de grève déclenché reste maintenu : « Nous continuons toujours la lutte jusqu’à la satisfaction de nos revendications, c’est le camarade Aboubacar Soumah seul qui est habileté à lever le mot d’ordre de grève ».

Présidant la rencontre, le contrôleur général de Police Mohamed Garé, gouverneur de Kankan a invité les acteurs à mettre au-devant la formation des enfants, ils constituent l’avenir de ce pays.

Alpha Oumar Koita, correspondant à Kankan

 

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