Kindia : brutalisée par son mari depuis 2018, Aissatou Sow, immobile, attend toujours le début du procès

Les faits remontent à octobre 2018 lorsqu’une femme du nom de Aïssatou  Sow a été froidement molestée par son mari Thierno Amadou Sow, commerçant résident à Pamalape, dans la préfecture de Forécariah. Depuis lors, la pauvre a perdu l’usage de ses pieds. La famille de la victime a porté plainte contre Thierno Amadou Sow mais jusqu’à présent le procès tarde à se tenir.

Ce mardi 07 janvier, plusieurs citoyens et certaines organisations de défenses des droits des femmes étaient au Tribunal de première instance de Kindia pour en savoir plus sur le sort reserve au dossier. A la surprise générale, le procès se tiendra à Forécariah.

Interrogé sur ce renvoi, l’avocat du présumé coupable, Maître Banna Emmanuel Bamba de confier : “il s’agit d’un cas de violence conjugale, les faits se sont déroulés dans les ressorts de la justice de Forécariah, mon client est domicilié à Forécariah, il a été arrêté également à Forécariah. Donc seule la justice de Forécariah est compétente pour traiter ce dossier sur la base de l’article 444 du code de procédure pénale. C’est pour cela on a renvoyé ce procès à Forécariah”.

Indignées par le renvoi de ce dossier à Forécariah, les responsables de certaines organisations de défenses des droits des femmes ont pointé du doigt le parquet de Kindia qui, selon elles, est incompétent de traiter ce dossier. C’est le cas de Madame Aminata Camara, directrice de PROFEG Kindia.

“Moi, personnellement je suis très déçue de la justice de Kindia parce que la justice de Forécariah relève de ce tribunal mais comme le dossier est renvoyé là-bas, nous partirons tous pour suivre le procès”, dit -elle.

A noter que le présumé coupable continue de vaquer à ses affaires quotidiennes tandis que la victime, Aissatou Sow est immobilisée.

Aboubacar Dramé, correspondant régional à Kindia

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