En mission depuis hier à Kindia, le procureur général près la cour d’appel de Conakry a procédé ce mardi 05 juillet, à une inspection inopinée dans plusieurs services relevant de la chaîne pénale.
Accompagné de l’Avocat Général, Me Alseny Bah, du Procureur de la République près le TPI de Kindia et ses substituts, Alphonse Charles Wright a commencé ce long marathon par le Tribunal de Première Instance de Kindia. Ensuite, le commissariat central, le poste de Gendarmerie de Sinaniya, le nouveau siège du parquet en construction à Sinaniya, le commissariat urbain de Khaliyahori, la Compagnie de la Gendarmerie Territoriale et la Gendarmerie Régionale de Sarakoléya, la Direction Régionale de Police à Manquepas.
Partout où le Procureur Général est passé, les conseils face aux agents ont été les mêmes. C’est de travailler en toute harmonie et en toute transparence dans le respect de l’éthique et le professionnalisme comme recommandé par la loi. Après cette étape d’inspection, Alphonse Charles Wright a en présence des autorités administratives à tous les niveaux et les acteurs de la chaîne pénale procédé à l’incinération de 563 kg de chanvre indien, à Séguèyah.
Prenant la parole après l’incinération, le Procureur Général près la Cour d’Appel de Conakry a invité tous les acteurs concernés par ce fléau à redoubler d’efforts : « C’est un phénomène qu’il faut éradiquer. Il faudrait que le procureur d’instance puisse comprendre tout de suite qu’au niveau de notre politique pénale, il n’y a pas de sursis possible par rapport aux cas de vente illicite, parce qu’en soit même, c’est un produit qui est prohibé par la loi. Devant sa vente devient illicite. Tout ce qui facilite sa circulation et autres, nous disons que ceux-ci sont interpelés, la loi est très claire, si c’est la peine d’amende, elle tient compte de la quantité saisie. Je crois qu’il y a 563 kilogrammes saisis », a-t-il rappelé avant d’ajouter : « J’aurais souhaité que vous vous donniez la main, l’autorité judiciaire, l’autorité administrative pour que cela soit un vieux souvenir parce que c’est un phénomène qu’on ne peut pas éradiquer facilement. Plus le trafic est beaucoup plus contrôlé chez nous, ils vont orienter leur activité ailleurs. Si la répression est là, la prévention à travers le contrôle et tout, je pense qu’on pourra réduire de manière drastique les différentes pratiques là ».
Saisissant la balle au rebond, le Préfet de Kindia Kader Menguè Camara a pour sa part réitéré une nouvelle fois que la préfecture de Kindia, son cabinet, les services de défense et de sécurité au niveau de la préfecture de Kindia ne ménageront aucun effort pour anéantir ce fléau dans la cité de Manga Kindy Camara : « Nous savons que c’est quelque chose qui joue sur la santé de la jeunesse guinéenne, ça détruit la jeunesse guinéenne. En ce qui est de notre pouvoir, on va essayer de les défendre face à ce fléau en luttant contre la détention, la vente et la consommation du chanvre indien », a rassuré le Préfet de Kindia
Mamadou Yaya Barry, envoyé spécial de Mediaguinee depuis Kindia