Kindia. Grève à Diamond Cement : ‘’celui qui veut travailler ici, doit passer sur nos cadavres », disent les travailleurs licenciés

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Certains employés de l’usine Diamond Cement située dans la sous-préfecture de Souguéta, préfecture de Kindia ont encore battu le pavé ce lundi 20 avril 2020. Ces travailleurs licenciés pour cause du nouveau coronavirus réclament leurs indemnités il y a de cela un mois. Ils ont encore empêché les activités de l’usine en chantier.

Ils sont au total 143 ouvriers qui auraient été mis en congé technique avant d’être licenciés sans compensation par les responsables de Diamond Ciment. Ce lundi matin, ces travailleurs ont encore manifesté leur colère en barricadant les routes aux responsables de ladite société. Pour le porte-parole de ces manifestants, les promesses tenues par leurs responsables lors de leur dernière rencontre n’ont pas été réalisées.

« Nous allons unir les 98% des travailleurs de ce programme pour réclamer notre droit. Le changement de la situation des travailleurs ici est possible grâce à l’unité et tous ceux qui veulent un avenir meilleur…. Donc nous devons tous chercher à être reconnus dans ce mouvement. Le combat continue. La fois passée on avait conclu au bureau que les travailleurs licenciés doivent avoir, le payement de règlement, des mesures d’accompagnement, le payement de 6 mois d’arriérés de salaire. Ensuite régler la caisse nationale de sécurité sociale. Ils ont dit d’accord. Tout s’est passé en présence de l’inspecteur régional de travail de Kindia. Par après, lui-même est venu, il a dit venez nous allons vous payer. On lui a dit que ce n’était pas ce qu’on avait arrêté parce que on ne donnait aux gens que 1 million. Il nous a dit qu’il n’est pas venu ici pour durer, que son ministre l’attend. Nous, nous voulons qu’on effectue un bon calcul. Quelqu’un ne peut pas travailler pour toi pendant des années et que tu le licencies un beau matin sans mesures d’accompagnement. D’après nos calculs, chacun de nous doit recevoir 6 millions par an. Nous avons fait ici trois ans, comment tu peux tendre 1 million à qui tu dois des millions. Nous, comme ils ne veulent pas accepter de nous régler, nous aussi, nous allons continuer à empêcher les activités ici. Nous n’allons pas quitter devant l’usine jusqu’à la satisfaction de nos revendications et celui qui veut travailler, doit passer sur nos cadavres » explique-t-il en clair.

Interrogé sur cette situation qui commence à tourner au vinaigre, l’assistant administratif, Mohamed Kaba, confiné à la maison par cette grève répond.

« Aujourd’hui, nous sommes avec l’inspecteur de travail qui met tout en œuvre pour qu’on puisse régler cette situation. Tous les calculs d’indemnisation ont été fait par l’inspection régionale de travail à Kindia. Jusqu’à présent certains qui manifestent refusent leur montant. D’après eux, il y a des anomalies dans le calcul. Ce qui est certifié par l’inspection générale du travail, je me demande où sera l’anomalie dans ces différents calculs. En fait, par rapport au montant qu’il qualifie de dérisoire, je me dis le règlement, il faut savoir aussi le problème c’est quoi, chaque personne doit recevoir un montant. Ils ont déjà fait un mouvement par rapport à leurs revendications en disant que chacun doit avoir un montant exorbitant. Au fait, les montants sont alloués en fonction du temps que celui-là a passé sur le terrain avec les différents contractuels. S’ils ne sont pas d’accord avec ces montants qu’ils viennent avec les preuves qui montrent qu’ils ont travaillé de plus depuis telle date et par rapport à cela on va leur régler. La seule solution de ce problème, il faut qu’ils acceptent de venir discuter » ajoute-t-il.

A noter que ces manifestants n’ont signé aucun contrat avec la société Diamond Cement. Ils disent être dupés par les contractuels.

Affaire à suivre…

Aboubacar Dramé, correspondant régional à Kindia

+224 623 08 09 10

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