Kissidougou : les tri-cyclistes exposés à des risques d’accident

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Après la levée de l’interdiction de la coupe, du transport et de la commercialisation du bois d’œuvre dans notre pays, les conducteurs des petits engins de transport se frottent présentement les mains, sans se soucier de leur protection et de celle des autres usagers de la route. C’est le cas par exemple des tricycles communément appelés  »Kata-Katani ».

De nos jours, ces motos à trois roues sont devenues les moyens de transport des bagages les plus rapides et moins coûteux dans la plupart des grandes agglomérations du pays. Des matériaux de construction en passant par des marchandises de tout genre, ces conducteurs sont prêts à tout transporter même au péril de leur vie.

Sans aucun respect des normes de charge, pire de l’âge du conducteur, beaucoup de personnes ayant des moyens financiers plus équilibrés se lancent dans l’achat des tricycles de transport public. Et les jeunes qui trouvent la confiance de ces propriétaires de motos à trois roues se permettent de transporter toutes sortes de colis afin d’amasser assez d’argent en fin de journée pour être, dit-on, l’enfant chéri du patron.

Mais, une chose est sûre, la vie de ces machinistes est en danger, vue les différentes charges volumineuses qu’ils transportent. Aussi l’état de nos routes et les embouteillages qu’ils créent par endroits donnent froid au dos en les voyant passer. Avec des chevrons, des lattes, des planches ou des madriers mais aussi des doubles ou des billes dépassant largement l’engin, ces motocyclistes roulent en plein centre-ville sans craintes. Exposant ainsi
la vie des autres usagers et bien la leur à tout danger.

La question que bon nombre d’observateurs avertis se posent est celle-ci: « Pourquoi créer un syndicat si la vie des syndiqués n’est défendue que quand il y a un problème ou un accident déjà produit ? » Parce que nos structures syndicales en partie ne préviennent pas le danger. Elles ne font que le médecin après la mort. Pour ce fait-ci, le plus grand dépôt de bois d’œuvre se trouve vers l’hôpital préfectoral dans le quartier Yassafèkoro. Il faut donc traverser impérativement la ville pour accéder aux quartiers de l’Est ou du Sud-ouest de la commune urbaine de Kissidougou, passant forcément les points de contrôle de police de la ville. Aussi, traverser la même ville pour les bois venant des dépôts de transit des sous-préfectures de Yombiro, Fermessadou, Gbangbadou, Banama, Firawa, Bardou, Beindou, Yèndè Millimou et Kondiadou. De surcroît, certains motards à trois roues se permettent de porter aussi des personnes sur ces planches.

Pour information, un tricycle a été soulevé dimanche 30 octobre passé dans le village de Dembadou-carrefour par sa charge en montant la crête de la route nationale Kissidougou-Gueckédou. De justesse, les chevrons de 4 mètres qu’il transportait se sont pointés au sol. Ce qui a permis à l’engin d’être suspendu.

Et pour rappel, en début d’année 2022, un jeune conducteur d’un tricycle a été étranglé par sa charge de planches à Kérédou sur le tronçon Kissidougou-Kankan en montant un dos-d’âne. La décision d’interdire ce genre de transport n’a pas duré pour longtemps. On a l’impression de croire alors que les autorités du pays ne se soucient pas de la protection de la vie de leurs administrés.

Alphonse Facely Somadouno

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