La députée Zéinab enflamme la toile : ‘’les filles, il faut étudier certes, mais il faut se marier tôt’’

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Le vieil adage : « le premier mari d’une femme c’est son métier » semble ne plus trouver écho chez certaines femmes intellectuelles. En milieu de semaine, Zeinab Camara, réputée être « une femme forte » a fait une sortie sur Kolomatin de la RTG -animée par Aya Diawra- qui continue d’agiter la toile. L’ancienne cheffe de cabinet devenue députée à la faveur du double scrutin du 22 mars dernier s’éloigne du mondain. Bien qu’instruite et combative, Zeinab, la fille de Boffa, qui a parcouru de prestigieuses écoles anglaises, appelle les femmes guinéennes à faire la différence entre le foyer et le milieu professionnel. Pour elle, « Il faut étudier certes mais il faut se marier tôt, comme ça vous évoluez avec votre mari, vous avez des enfants très tôt et puis vous commencez votre carrière. » Ajoutant qu’ « il ne faut pas qu’on pense qu’on peut être dans son foyer et avoir la même autorité sur lui [l’homme]. Lorsque vous rentrez à la maison, vous êtes cette femme au foyer, une mère, une épouse, une belle-sœur et la belle-famille. Et lorsque vous êtes sur le terrain professionnel ou politique là vous vous comparez aux hommes. »  Réaction…

« (…) J’ai pu contribuer à ma manière à faire avancer les choses dans mon pays et en Afrique parce que je suis une panafricaine, je ne suis pas seulement une Guinéenne. Mais je crois que la Guinée ne peut pas se développer tant qu’il n’y a pas de développement au niveau africain. 

Après 11 années passées en Angleterre où j’ai étudié et j’ai eu ma licence en Relations internationales et puis mon Master en Management de secteur public avec une concentration en développement local. Donc vous voyez que ce parcours est un parcours réfléchi. J’ai toujours su que je serais dans la sphère politique. C’est un héritage et pour nous c’était primordial. À un moment donné c’est vrai qu’en tant que jeune dame je m’étais un peu égarée, parce qu’il faut quand même parler aussi de ses échecs. Voir que je suis arrivée à un certain niveau ce n’est pas par hasard. Il y a eu beaucoup d’embûches sur le chemin mais nous avons des principes dans notre famille, des repères comme je le disais, donc je disais que je ne peux pas aller en moins que d’avoir une licence parce que dans ma famille c’était le minimum qu’il fallait avoir. Et donc j’ai tout laisser tomber, je me suis concentrée sur mes études et lorsque j’ai commencé mon premier jour à l’université malheureusement, c’est le jour où mon grand-père est décédé également. Et là, je me suis dit, il m’a légué quelque chose dont je n’ai pas le droit à l’échec. Donc, je me suis donné corps et âme pour les études et le travail parce que c’est le travail qui paie.

J’ai deux garçons. Un de 10 ans et un de 4 ans qui sont comme pour toute mère une source d’inspiration. Et je me bats pour eux. Je me bats pour les enfants, j’en ai fait mon créneau. Ce n’était pas facile et quand on parle d’échec c’est ça aussi. Pour une femme publique cela a un impact aussi sur son foyer. Et ce que je conseillerais aux jeunes filles à qui parfois la société occidentale dit qu’il faut étudier d’abord, faire une carrière et penser au mariage, je leur dis que c’est l’inverse. Il faut étudier certes mais il faut se marier tôt comme ça vous évoluez avec votre mari, vous avez des enfants très tôt et puis vous commencez votre carrière. Lorsque vous commencez la carrière et que vous commencez à avoir des enfants c’est un frein. Ça va te prendre au moins un à deux ans. Pendant que les hommes avancent, vous vous êtes encore à la maternité, le corps se remet. Donc c’est le conseil que je leur donne. N’attendez pas d’avoir 35 ans pour penser au mariage. Pensez au mariage très jeune, 30 ans. Vous avez fini et vous pouvez vous engagez dans votre carrière. Et votre mari pourra vous accompagner et le choix du mari est très important. Peut-être que c’est un de mes échecs que ma carrière ait eu un impact sur mon foyer mais je me dis que ce sont les expériences de la vie et comme je dis, ça fait partie de mon expérience. Ça fait partie de qui je suis. Mais chacune a ses expériences, chacune doit avoir ses objectifs dans la vie. Mais ce qui est important que j’aimerais souligner, c’est que parfois les femmes qui sont éduquées, on se dit non, moi c’est ma carrière d’abord. On doit avoir cet équilibre. On peut être carriériste mais également nous sommes des femmes africaines. Moi, je suis très ancrée dans la tradition. Il ne faut pas confondre les deux. On a la chance d’avoir plusieurs casquettes donc faut pas qu’on pense qu’on peut être dans son foyer et avoir la même autorité sur lui. Lorsque vous rentrez à la maison vous êtes cette femme au foyer, une mère, une épouse, une belle-sœur et la belle-famille. Et lorsque vous êtes sur le terrain professionnel ou politique là vous vous comparez aux hommes. (…) » 

Maciré Camara 

 

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