La police criminelle dispose enfin d’un système d’identification biométrique automatisé pour traquer les criminels

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Le Directeur général de la police nationale a procédé à l’inauguration mardi 30 novembre 2021, du nouveau Centre d’identification criminelle. Doté d’un système d’identification biométrique automatisé (ABIS), la mission principale de ce centre sera de procéder à l’analyse des traces et empreintes prélevés sur les scènes de crimes afin de faciliter l’identification des auteurs d’infractions.

Si hier encore il fallait se servir d’encre variable pour relever les empreintes des éventuels criminels sur les scènes de crimes, risquant même parfois de détruire des traces, aujourd’hui, ce centre symbolise la fierté de la police criminelle car doté du système performant ABIS d’Innovatrics : une solution de comparaison biométrique entièrement évolutive multimodale et facile à intégrer, capable de fonctionner en mode haute disponibilité sans point de défaillance unique. Son moteur de comparaison est l’un des plus rapides au monde et permet une précision étonnante, même pour l’identification dans des projets nationaux à grande échelle.

Selon Malick Koné, Directeur général de la police, ce nouveau centre doté également d’une banque de données permettra de faire des comparaisons des empreintes relevées avec ceux d’individus incriminés.

« C’est un centre d’identification criminelle pour la police, pour protéger et servir, on est obligé de bien rélever les empreintes, de bien prendre les photographies pour signaliser les gens, pour bien prendre les empreintes numériques. Avant on le faisait à l’encre optiquement variable, avec beaucoup de matériaux, on se salissait les mains et parfois on détruisait beaucoup de traces. Aujourd’hui vous avez vu dès la rentrée quand on arrive à enrôler une personne, elle est immédiatement sur la base de données, ça suit un processus. Si la personne est présente on l’enrôle immédiatement. Si elle n’est pas présente, dans les autres services de police notamment dans les commissariats centraux, ils sont enrôlés et on envoie les documents à la Police Technique et Scientifique. Ces documents seront scannés et il y aura la comparaison pour éviter la discrimination. Et tous ceci, c’est pour éviter que le criminel court. Dès qu’on met les empreintes d’une personne, il y’a les point de caractéristique pour effectuer la comparaison. Et là tout de suite nous verrons si l’individu a un passé pénal, auquel cas on augmente sa peine et on est situé au point de vue judiciaire. D’un autre côté nous avons une banque de données. Ça nous permet de faire des comparaisons, ça nous permet de garder beaucoup de documents pour éviter que d’autres crimes ne se relèvent. Et puis le relevé des empreintes sur les portes, sur tous les objets que les individus touchent, fait éviter certaines décisions qui ne sont pas adéquates avec des gens qui sont incriminés. On dit qu’il n’y a pas de crime parfait, c’est vrai, parce qu’il n’y a pas deux personnes qui ont la même empreinte. Donc le criminel laisse toujours une trace », a-t-il expliqué.

Pour le chef de la division police technique et scientifique le commissaire Mohamed N’Diaye, « ce système permet d’enregistrer, de scanner les fiches de signalisation venant des commissariats centraux. Mais aussi, les individus mis en cause seront signalisés en direct à l’aide d’un scanner biométrique. Après cet enregistrement de données biométriques et démographiques, le système permet de garder l’individu dans notre base de données. En cas de constat de vol par effraction, cambriolage ou découverte de cadavre, si on arrive à détecter une trace digitale dans le site, il nous permet de scanner cette trace et les comparer avec ceux qu’on a pour retrouver l’individu mis en cause. Alors, si l’individu a déjà été signalisé par un commissariat central, on retrouvera ses informations, sa photo signalétique, son état-civil et ses caractéristiques biométriques. S’il n’y est pas, ce système permet de garder cette trace non résolue pour une éventuelle recherche », précise-t-il.

Notons que l’utilisation principale du système ABIS sera pour des cas des laboratoires médico-légaux et la police criminelle de Guinée. Il sera utilisé pour la capture et le stockage des empreintes digitales et de la paume des mains, ainsi que pour la recherche d’empreintes latent de doigts et de la paume avec les données démographiques nécessaires, avec les fonctions de haut niveau telles que la numérisation des données tenprint (empreintes digitales), palmprint (paumes) et démographiques par les postes de travail de numérisation de fiches ; la numérisation d’empreintes latent (traces) et d’images de paume copiées sur du papier ; la numérisation des empreintes digitales, des empreintes de la paume de la main et saisie des données démographiques sur les postes de travail d’acquisition en temps réel à l’aide de capteurs en direct ; la recherche des empreintes digitales et des empreintes palmaires, telles que capturées dans le système ABIS pour éviter toute duplication d’enregistrements, ainsi que pour l’identification de latent (trace) (empreinte digitale et empreinte palmaire) et tenprint ; et l’enregistrement de données uniques dans la base de données ABIS.

Maciré Camara                                                         

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