La prévention et la gestion des conflits au menu d’une conférence à Siguiri
Le samedi 18 novembre 2017, une conférence-débat a regroupé les cadres préfectoraux au Centre culturel des communicateurs traditionnels Djelitomba de Siguiri. Au menu de cette conférence, il y avait la prévention et la gestion des conflits. Le curé de la paroisse de Saint Alexis y a assisté. Le juge de paix par intérim de Siguiri, Abdoulaye Conté, a rappelé que la préfecture de Siguiri est une zone d’incompréhension. Selon lui, le gouvernement guinéen est en retard à travers les textes de loi. « Les conflits domaniaux sont à 95%, le viol 3%, l’affaire de créance 2%. Il y a des autorités à Siguiri qui plaident la justice. Il y a d’autres qui s’en prennent à la justice violemment après un verdict, parce qu’ils ne sont pas habitués à la loi. Voici le problème », a-t-il signalé.
Dans la même logique, le Directeur préfectoral de la Ville et de l’Aménagement du Territoire, Yaya Camara, a accusé les anciens dirigeants de son département. « La source des conflits domaniaux à Siguiri ce sont les chefs locaux, la multiplicité des papiers à chercher. Le préfet a reçu l’ordre de tirer au clair la situation des rues barrées. Bientôt, on va commencer ça. », a-t-il expliqué. Le Djelitomba de la république de Guinée, Elhadj Mamadou Yö Kouyaté, a fait part de son inquiétude par rapport à la gestion des conflits qui devraient être un rôle dévolu au griot. « Nous connaissons le griot dans la société mandingue comme un gestionnaire des conflits, quelle que soit leur nature. Mais aujourd’hui, nos sociétés sont transformées », a-t-il ajouté. Beaucoup ne cessent de caresser l’espoir de voir Siguiri devenir une ville sans conflit. Un vaste programme en perspective.
Moussa Koutoubou Condé, correspondant à Siguiri